En Tunisie, le gouvernement de Youssef Chahed, qui a fait de la lutte contre la corruption sa priorité dans le pays, accentue son action. Le ministre de l'Intérieur, Hédi Majdoub a fourni, ce jeudi, une liste de dix hommes d'affaires qui sont désormais mis désormais en résidence surveillée. Cette décision avait été prise selon le ministre dans le cadre de l'état d'urgence en vigueur dans le pays depuis novembre 2015.
Selon l'état d'urgence en vigueur dans le pays depuis novembre 2015, la loi permet ce genre de mesures, surtout quand les soupçons de corruption sont assortis de soupçons de menace contre la sûreté de l'Etat.
A la tête de cette liste de dix personnes figure le nom de Chafik Jarraya, un homme d'affaires soupçonné d'avoir d'étroites relations avec le jihadiste libyen Abdelhakim Belhaj, un ancien d'al-Qaïda, à la tête du groupe islamiste combattant. Son nom était cité par plusieurs Tunisiens de retour des zones de conflits, comme ayant été le responsable de leur entraînement en Libye avant de les envoyer en Syrie. Des sources proches du gouvernement font état d'une rencontre qui aurait eu lieu entre Belhaj et Jarraya, à Genève, en mai dernier.
Toutes les personnes dont le nom figure dans la liste seraient impliquées dans la corruption, la contrebande et l'économie parallèle. Dimanche dernier, Youssef Chahed avait promis une guerre de « longue haleine » contre la corruption. Le Premier ministre avait considéré lors de son arrivée au pouvoir que la lutte contre la corruption en Tunisie était plus compliquée que la lutte contre le terrorisme.
Les derniers actes du cabinet de Youssef Chahed ont été largement salués par la population et par les partis politiques. Une pétition signée par des avocats, des parlementaires et universitaires circulent depuis plusieurs jours pour saluer l'action du gouvernement.
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