L'ONU a appelé les autorités libyennes à remettre le fils de Mouammar Kadhafi à la Cour pénale internationale selon un rapport diffusé mardi.
"Les autorités libyennes devraient veiller à remettre Seïf al-Islam à la Cour pénale internationale, dans le respect des obligations internationales de la Libye", a recommandé l'ONU dans ce rapport qui épingle la justice libyenne.
Selon le rapport de la Mission d'appui de l'ONU en Libye (MANUL) et du Haut Commissariat aux droits de l'homme (HCDH) le procès en Libye de Seif al-Islam et de 36 autres dignitaires du régime du colonel Mouammar kadhafi "n'a pas respecté les normes internationales en matière de procès équitable".
Le rapport "reconnaît la difficulté de traduire en justice d'anciens membres du régime (...) dans un contexte de conflit armé et de polarisation politique".
Il souligne toutefois "les graves violations des garanties d'une procédure régulière, y compris de longues périodes de détention au secret pour les défendeurs", ainsi que les allégations de torture qui n'ont fait l'objet d'aucune enquête appropriée.
Il recommande aux autorités libyennes de veiller à ce que les lieux de détention des accusés soient "sous le contrôle effectif de l'État" et que les allégations de torture fassent l'objet d'enquêtes approfondies immédiates.
En 2011, La CPI avait lancé à son encontre un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité.
Le fils de Mouammar Kadhafi est accusé d'avoir joué un "rôle-clé dans la mise en œuvre d'un plan" conçu par son père visant à "réprimer par tous les moyens" le soulèvement populaire. Depuis, les autorités libyennes et la CPI se disputent le droit de le juger.
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