Au Mali, deux mouvements armés d’autodéfense viennent de voir le jour dans le centre. L’un, Alliance pour le salut au Sahel (ASS) déclare être un groupe armé pour protéger les populations peules et l’autre « Dan na Amassagou » affirme que son objectif est la protection des civils dogons.
Des deux mouvements d’autodéfense, l’Alliance pour le salut du Sahel (ASS) est le plus récent. Ce groupe armé revendique quelques centaines de personnes. « Nous voulons défendre les civils peuls du centre du Mali et aussi du Burkina Faso, essentiellement contre les milices », explique un de ses leaders.
D’après notre recoupement, notre interlocuteur, qui est enseignant, n’est pas le véritable chef de l’Alliance pour le salut du Sahel, mais plutôt un second couteau. Le véritable patron pourrait rapidement s’exprimer sur une vidéo. L’ASS, à peine créée, revendique cette semaine déjà deux attaques de terrain contre des Dozos, les chasseurs traditionnels. L’une non loin de Donza, l’autre non loin de la localité de Koro.
Le second groupe s’intitule « Dan na Amassagou » en langue locale (« les chasseurs qui se confient à dieu ). C’est un mouvementd’autodéfense dogon, des chasseurs traditionnels. Le groupe a une aile militaire et une aile politique. Le chef de l’aile politique est un ancien hôtelier qui parle à visage découvert.
L’objectif premier du groupe est de protéger les civils de la communauté dogon, là où il n’y a pas d’Etat dans le centre du Mali, notamment dans le cercle de Koro, explique-t-il. Combien sont-ils ? « Le nombre qu’il faut », explique notre interlocuteur. Les armes ? « Nous avons des fusils de chasse », répond le même interlocuteur.
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