Mali : la Cédéao condamne fermement l’attaque de Tinzaouatène

La Cédéao a condamné les violences dans le nord du Mali, réaffirmant sa solidarité au peuple malien et a exprimé sa désapprobation des ingérences extérieures dans ce conflit. 

Dans un communiqué publié ce lundi 5 août 2024, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a exprimé sa vive préoccupation face à la détérioration de la situation sécuritaire au Mali, particulièrement à la suite des récentes attaques contre les membres des forces de défense et de sécurité maliennes à Tinzaouatène, dans le nord du pays. Cette attaque a coûté la vie à plusieurs soldats maliens.

La Commission de la Cédéao a « fermement condamné ces violences » et exprimé ses « sincères condoléances au Gouvernement malien, au peuple de la République du Mali, ainsi qu’aux familles endeuillées ».
La Cédéao a souligné son soutien indéfectible au Mali en ces moments difficiles, tout en réitérant son engagement en faveur de la paix et de la stabilité dans la région.

L’institution régionale a également saisi cette occasion pour « exprimer sa ferme désapprobation et sa ferme condamnation de toute ingérence étrangère dans la région pouvant constituer une menace à la paix et à la sécurité en Afrique de l’Ouest ».

Des instructeurs russes ont participé aux combats aux côtés des forces maliennes. De son côté, l’Ukraine, par l’intermédiaire du porte-parole de son service de renseignement, a déclaré avoir fourni des informations aux rebelles du CSP. En réponse, Bamako a rompu ses relations diplomatiques avec Kiev. Des pays comme le Sénégal et le Burkina Faso ont également condamné l’intervention de l’Ukraine dans ce conflit.

L’organisation ouest-africaine a insisté sur la nécessité de préserver la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest, soulignant que les tensions et les affrontements externes ainsi que les conflits géopolitiques actuels « ne doivent pas être transposés sur le continent africain ».

Bien que le Mali ait pris la décision de se retirer de la Cédéao, l’organisation demeure fortement impliquée dans la situation du pays et s’efforce activement de le réintégrer.