« Mieux vaut des élections reportées que des élections bâclées », voilà en substance ce que confiait à RFI le ministre de la Refondation de l’État, Ibrahim Ikassa Maïga, en marge des concertations sur les assises nationales.
« Les délais qui constituent des engagements sont connus. Nous travaillons activement à tenir ces délais. Maintenant, la réalité du terrain déterminera tout le reste, a-t-il assuré. L'envergure des réformes à faire déterminera tout le reste plus que les questions de délais. Il s'agit de l'avenir du Mali. »
Une décision de nature à contrarier la communauté internationale qui avait fait du respect du calendrier de la transition, fixée à 18 mois, sa principale exigence après le coup d’État du 18 août 2020. « Toute la communauté internationale est là pour nous aider à aller vers une stabilisation. Si le Mali n'est pas stabilisé, je ne pense pas que ce soit honorable pour la communauté internationale et pour nous-mêmes », a expliqué Ibrahim Ikassa Maïga.
Une partie de la classe politique, qui a boycotté les concertations, accuse quant à elle les autorités d’instrumentaliser l’organisation des assises nationales à des fins politiques. « C'est un gaspillage d'énergie et de moyens qui cache une volonté claire de prolonger au forceps la transition et de se maintenir au pouvoir », nous a confié Yaya Sangaré, porte-parole de l’Adema.
Interrogé par RFI dans un entretien à venir sur notre antenne, le Premier ministre malien, lui, a assuré que « l'essentiel était moins de tenir des élections le 27 février que de tenir des élections qui ne seront pas contestées ». Alors qu’aucun calendrier n’a été dévoilé pour la tenue des assises nationales, qui devront précéder le scrutin, une prolongation de la transition semble désormais inévitable.
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