Le Premier ministre sénégalais effectue une visite d’amitié et de travail dans la capitale malienne, juste après avoir assisté à l’investiture du président rwandais Paul Kagamé à Kigali.
Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal, a entamé une visite officielle au Mali ce lundi 12 août 2024, selon la télévision nationale malienne.
À son arrivée à l’aéroport international Président Modibo Keita Senou de Bamako, Ousmane Sonko a été accueilli par son homologue malien, Dr Choguel Kokalla Maïga.
Après les salutations et honneurs d’usage, les deux hommes ont eu un entretien au Salon d’honneur de l’aéroport.
Le programme de la visite du Premier ministre sénégalais prévoit également un entretien avec le chef de l’État malien, le colonel Assimi Goïta, Président de la Transition.
Cette visite intervient dans un contexte régional complexe, marqué par des défis sécuritaires et politiques en Afrique de l’Ouest.
Les discussions entre les dirigeants sénégalais et maliens devraient aborder un large éventail de sujets, allant de la coopération économique aux questions de sécurité régionale.
Le Mali est le premier partenaire commercial du Sénégal au sein des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Les exportations sénégalaises vers son voisin se sont élevées à environ 402 milliards de francs CFA en 2022.
Sur le plan diplomatique, le Sénégal s’est dernièrement illustré en faveur du retour du Mali, du Niger et du Burkina dans la Cédéao qu’ils ont quittée le 28 janvier. Les trois pays qui reprochent à l’institution régionale d’être instrumentalisée par des puissances étrangères, notamment la France, ont créé le 6 juillet la Confédération des États du Sahel.
Après un séjour, le 30 mai, au Mali et au Burkina où il a prêché l’unité régionale, Bassirou Diomaye Faye a été désigné facilitateur le 7 juillet par la Cédéao dans les discussions avec le trio sahélien.
Recevant le vice-président gambien, Muhammad B.S. Jallow à Dakar, le 5 août dernier, M. Sonko a saisi l’occasion pour exhorter les trois États en conflit avec la Cédéao à reconsidérer leur position afin de ne pas anéantir le travail accompli depuis un demi-siècle, rappelant que « nos nations, prises isolément, ont très peu de chances de réussir le grand bond en avant attendu depuis longtemps par les peuples ».
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