Les faits remontent à fin juin, lorsque près de 2 000 étrangers, venus principalement du Soudan, avaient tenté d'entrer de force dans l'enclave espagnole de Melilla, située sur le sol marocain.
Des affrontements avec les forces de l'ordre avaient alors dégénéré, faisant au moins 23 morts, selon un bilan officiel. La justice a donc choisi la prison ferme pour de nombreux migrants arrêtés, ce que l'AMDH conteste fermement.
Plusieurs dizaines de personnes ont écopé de 2 ans et demi à 3 ans de prison ferme, pour entrée illégale au Maroc, violence contre agents de la force publique et attroupement armé. Des « peines injustes qui appuient les politiques migratoires du Maroc », a déclaré Souad Lazreg, de l'AMDH.
Pour l'avocat Khalid Ameza, les procès-verbaux comportaient des aveux que les accusés avaient pourtant niés tout au long de la procédure.
Malgré cela, ils sont condamnés à des « peines très sévères qui n'ont pas été justifiées par un argumentaire logique et convaincant », a estimé le juriste. Le problème notamment, selon lui, c’est le fait que les forces de l'ordre auditionnées n'ont jamais identifié clairement quel migrant avait fait quoi ce jour-là.
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