
Cinq opposants mauritaniens ont été condamnés jeudi à trois mois de prison avec sursis après avoir participé la semaine dernière à une marche pendant laquelle avait été brandi l'ancien drapeau national.
Une source judiciaire avait fait état dans un premier temps de sept prévenus à la suite d’une marche le 16 décembre. Cinq adultes placés en détention et deux mineurs sous contrôle judiciaire. Mais les deux mineurs n’ont pas comparu, le ministère public ayant renoncé à les poursuivre, a précisé une source proche du parquet.
Ces opposants avaient été arrêtés dans la capitale lors de la marche organisée par le « G8 ». Cette coalition de partis, organisations et syndicats, formée pour s’opposer à la révision constitutionnelle, finalement adoptée lors d’un référendum controversé le 5 août.
Les prévenus ont comparu jeudi en « flagrant délit » devant un tribunal correctionnel de Nouakchott pour « violence contre la force publique », mais cette juridiction a requalifié le chef d’accusation en « incitation à la rébellion », a indiqué la source judiciaire.
« Les cinq ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis et ont déjà été remis en liberté dans la soirée », a affirmé cette source. Le parquet avait requis trois mois de prison ferme pour « violence contre la force publique ».
« C’est inadmissible, la cour n’avait pas le droit de recourir à cette requalification pour trouver un motif de condamnation qui n’existe pas, dans un dossier vide et purement politique », s’est insurgé l’un des avocats de la défense, Mohamed Mahmoud Ould Lemmatt. « Le régime veut faire peur aux opposants, il n’y parviendra pas » a-t-il déclaré.
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