Hedi Shaly est le vice-président de Shams Tunisie, une association qui milite pour les droits des LGBT, dans un pays où l’homosexualité est punie par la loi. Il est aujourd’hui demandeur d’asile en France, suite aux menaces de mort qui pèsent contre lui et sa famille.
« Quand nous avons créé Shams pour la dépénalisation de l’homosexualité en Tunisie, c’était avant tout pour sortir de l’ombre, et profiter de l’élan de la révolution. À cette époque, je ne mesurais pas les risques de mon engagement, ni combien ma vie changerait. Nous étions six amis, six membres fondateurs et en seulement quelques années, notre monde a été chamboulé. Entre l’exil, les agressions et les tentatives de suicide, nous avons tous eu notre lot de malheurs. Et pourtant si c’était à refaire, je le referais sans hésiter.
Partir n’a pas été une décision facile à prendre. Avant Shams, jamais je n’aurais pensé quitter la Tunisie, laisser ma mère. Il m’a fallu trois années de réflexion et une série de menaces pour envisager de m’exiler.
Mes études et ma familles ont pâti de mon engagement
En 2012, les choses étaient plutôt calmes, nous n’étions pas encore connus du grand public. C’est la médiatisation qui a marqué un point de non retour pour nous tous. Bouhdid Belhedi a été le premier à s’exposer sur le plateau de Nessma. Après l’émission, il n’a même pas pu rentrer chez lui : des salafistes l’attendaient devant sa maison. Peu après son intervention, un prêche appelant à son assassinat a été lancé. Nous avons du le cacher, pour le protéger d’éventuelles représailles.
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