Depuis le début de l’année, Orano n’a exporté aucune tonne d’uranium depuis le Niger. Le groupe français a suspendu l’exploitation de la seule mine du pays, après avoir déjà perdu en juin dernier les droits d’exploitation du gisement d’Imouraren.
Le 23 octobre, Orano a annoncé qu’il arrêterait la production d’uranium au Niger à partir du 31 octobre, invoquant « l’aggravation des difficultés financières de la Somaïr », sa filiale locale qui gère l’unique mine d’uranium du pays. Cette suspension survient alors que le groupe n’a procédé à aucune exportation d’uranium cette année.
Selon l’Agence Ecofin, les activités d’Orano fonctionnaient jusqu’à présent à 40 % de leur capacité, en raison de la fermeture du principal corridor d’exportation du Niger. Depuis le coup d’État de juillet 2023, la frontière avec le Bénin est bloquée, rendant les exportations « impossibles ».
Dans un communiqué à l’AFP, Orano a également mentionné le refus des autorités locales d’autoriser l’exportation par voie aérienne via la Namibie. Les relations entre Orano et le gouvernement nigérien se sont détériorées depuis la prise de pouvoir par une junte hostile à Paris, ce qui a conduit à la révocation du permis d’exploitation du gisement d’Imouraren en juin dernier.
Le Niger, deuxième producteur africain d’uranium et septième mondial, tire entre 15 et 20 % de ses revenus d’exportation de ce minerai.
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