L’ancien chef rebelle Mahamat Tinaymi et ses hommes ont négocié leur reddition avec le gouvernement nigérien. Ils sont arrivés sous bonne escorte à Dirkou où doit se tenir ce lundi la cérémonie de désarmement et de restitution de leurs armements. Ces ex-combattants viennent du sud-libyen où les combats font rage entre des mouvements toubous et les hommes du général Haftar.
C’est le sauve-qui-peut devant les avancées militaires du général Haftar dans le sud-libyen. Des combats opposent ses hommes à des mouvements toubous armés qui pullulent dans la zone frontalière avec le Niger. Il y a une semaine, très exactement le 3 février dernier, 121 hommes armés se réclamant du Mouvement pour la justice et la réhabilitation du Niger, le MJRN, un mouvement non reconnu par Niamey, se sont rendus avec armes et bagages aux soldats nigériens basés à Madama, le premier poste avancé dans l’extrême nord-est.
Vérification faite, il s’agit de Mahamat Tinaymi et de ses hommes. Celui-là même qui, en 2017, menaçait de s’attaquer, à partir de la Libye, aux installations pétrolières dans sa région du Kaouar. « Ils n’ont pas le choix », confie une source sécuritaire à Niamey, car ils sont coincés de l’autre côté de la frontière, les mouvements toubous qui contrôlaient le sud-libyen ayant perdu le terrain.
Actuellement, les 121 ex-combattants et leurs cinq officiers sont arrivés dans la ville garnison de Dirkou, la plus grande base militaire dans le Djado. Leur impressionnant matériel de guerre doit être officiellement réceptionné ce lundi. Il s’agit entre autres de plusieurs dizaines de véhicules 4x4, des mitrailleuses 12,7 et 14,5 mm, des missiles de courtes portées, des mines, des canons antichars, sans compter des mortiers de 82 mm.
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