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Niger : une centaine de migrants abandonnés en plein désert secourus par l’armée

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Une centaine de migrants ouest-africains, dont des femmes, abandonnés par leur passeur ont été secourus ces derniers jours par l'armée nigérienne en plein désert dans le nord du pays, a rapporté mardi une source sécuritaire à l'AFP.

« Environ cent migrants ouest-africains abandonnés par un passeur ont été secourus ces derniers jours par une patrouille militaire dans le désert », a déclaré cette source sécuritaire sans donner plus de détails. Selon le journal en ligne Aïr Info basé à Agadez (nord), ces migrants « ont été sauvés in extremis de la mort par les forces de sécurité » près d’Achegour, une localité qui abrite un puits sur l’axe menant de Bilma à Dirkou en direction de la Libye.

« Ils ont subi d’affreuses tortures de la part de leurs passeurs avant d’être abandonnés sans provision d’eau ou de nourriture », souligne le journal, citant une autre source sécuritaire. Début juin, 44 migrants, parmi lesquels des bébés, ont été retrouvés morts de soif en plein désert dans la région d’Agadez, après que leur véhicule est tombé en panne.

Mission de l’UE

Entre janvier et mi-avril, l’Italie a vu arriver 42 500 personnes par la mer dont « 97% ont embarqué en Libye », selon cette lettre dont l’AFP a obtenu une copie.

Mi-mai, l’Italie et l’Allemagne ont réclamé l’ouverture d’une mission de l’UE à la frontière Niger-Libye pour lutter contre l’immigration clandestine vers l’Europe, selon une lettre adressée à la Commission européenne.

Pour fermer la route migratoire vers la Libye via le Niger, les deux pays prônent « des programmes de développement et de croissance pour les communautés le long de la frontière », « une assistance technique et financière aux organes libyens chargés de lutter contre la migration clandestine » et la formation du personnel libyen à la lutte contre les trafics.

 30 ans de prison

Pour lutter contre les trafiquants, Niamey a voté en 2015 une loi très sévère pénalisant leurs crimes, qui les rend passibles de peines allant jusqu’à 30 ans de prison. Ce durcissement législatif est apparemment loin de décourager passeurs et migrants.

Avec Jeune Afrique

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