Au Nigeria, la communauté scientifique appelle les autorités à mener des négociations pour la libération des trois otages de Boko Haram. La semaine dernière, une embuscade menée par le groupe terroriste contre une mission d'exploration conduite par la NNPC, la principale compagnie pétrolière du pays, avait fait 69 morts. L'organisation terroriste avait diffusé une vidéo de trois otages, capturés durant cette attaque. Il s'agit de trois géologues travaillant à l'université de Maiduguri.
Une semaine après l'attaque meurtrière de Boko Haram et la diffusion de la vidéo des otages, le professeur Silas Sunday Dada, qui dirige l'Institut nigérian des Mines et de la Géologie, presse les autorités à tout mettre en œuvre pour faire libérer les trois scientifiques.
« Je connais bien le docteur Solomon, que l'on voit sur la vidéo. J'étais vraiment peiné de le voir dans cette situation. Il faut agir vite. Le gouvernement doit tout mettre en œuvre pour faire libérer les trois otages. Le gouvernement a beaucoup investi dans leur formation. »
Afin de débloquer la situation, le directeur de l’institut demande aux autorités d’ouvrir des négociations avec la secte qui terrorise la région. « Il faut négocier avec Boko Haram. L'insurrection de Boko Haram est loin d'être finie. Boko Haram est un problème qui dure maintenant depuis 15 ans. »
Le professeur Silas Sunday Dada fait savoir que les travaux ne reprendront pas tant que la sécurité ne sera pas garantie dans la zone. « Les géologues de la NNPC travaillent depuis un bon moment. Ils n'ont jamais été attaqués. Je pense qu'on a eu une vision tronquée du degré d'insécurité. Nous attendons donc d'avoir des assurances sur la sécurité pour reprendre les activités dans cette zone. »
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