Il dit avoir été frappé et torturé. Le chanteur et député d'opposition ougandais Bobi Wine s'est exprimé, ce lundi, sur Facebook. Inculpé pour trahison, accusé d'avoir lancé des pierres sur le convoi du président Museveni, il a passé deux semaines en prison avant de pouvoir aller se faire soigner aux Etats-Unis.
Dans ce message publié sur son profil Facebook, Bobi Wine raconte les violences dont il dit avoir été victime. Un long message posté depuis Washington où le chanteur et député a été admis dans un hôpital de la capitale américaine, dimanche 2 septembre. « Je veux que les choses soient claires », écrit d'emblée Bobi Wine en préambule de son long récit intitulé « Ce qui s'est précisément passé à Arua ? Mon histoire ».
L'artiste et détracteur du président Museveni y narre dans le détail, chaque événement à compter de ce 13 août au soir. A savoir, l'assassinat de son chauffeur, l'entrée fracassante des forces spéciales ougandaises dans sa chambre d'hôtel, puis son arrestation d'une extrême violence. Le pistolet pointé sur la tempe de l'artiste. Les coups avec une barre de fer.
« Ils m'ont battu, m'ont donné des coups de poing et frappé à coups de pieds. Aucune partie de mon corps n'a été épargnée », écrit-il. « Ils m'ont enroulé dans une grande pièce de tissu et m'ont fourré dans un véhicule (...) Ces types m'ont fait des choses innommables dans ce véhicule ! Ils ont sorti mon sexe et écrasé mes testicules tout en me frappant avec des objets que je n'ai pas vus ».
Bobi Wine accuse également les policiers de lui avoir volé son portefeuille et son téléphone. Il a ensuite perdu connaissance et dit avoir alors été transporté d'un camp militaire à l'autre avant de recevoir de force quelques soins médicaux et beaucoup d'antidouleurs. « Il est évident qu'ils voulaient que j’apparaisse en meilleure forme lors de ma prochaine audience devant la cour (martiale, NDLR) », écrit-il.
Lors de ses récentes comparutions, celui qui est devenu le porte-parole de la jeunesse ougandaise a surtout semblé affaibli, utilisant parfois des béquilles pour se déplacer. Ces accusations de violence et de torture ont jusque-là été rejetées par les autorités ougandaises.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article