Les Kényans retourneront aux urnes le 17 octobre 2017 avec comme seuls candidats pour cette présidentielle Raila Odinga et Uhuru Kenyatta. Cette annonce de la Commission électorale (IEBC) fait suite à l’annulation des premières élections par la Cour suprême vendredi dernier. Mais déjà, la décision fait polémique. Lors d’une conférence de presse ce mardi matin, Raila Odinga a rejeté la date du scrutin. L’opposant dénonce un manque de consultation de la part de l’IEBC et il pose ses conditions.
« Nous ne participerons pas aux élections du 17 octobre sans des garanties légales et constitutionnelles », a déclaré Raila Odinga. L’opposant rejette la décision de la Commission électorale. D’abord, ce n’est pas un deuxième tour, dit Raila Odinga, mais une nouvelle élection, elle doit donc être ouverte à tous les candidats.
L’opposition accuse l’IEBC de ne pas avoir, comme elle l’avait promis, organisé des consultations avec les différentes parties avant d’annoncer une date. Surtout, c’est la légitimité même de l’IEBC qui est une fois de plus mise en cause ce matin par Raila Odinga. « Nous savons ce qui s’est passé lors des dernières élections, nous savons ce que la Commission a fait, et nous savons que si nous recommençons de la même manière, les résultats seront les mêmes », dit-il.
Un scrutin le 24 au 31 octobre
Il demande donc le départ de certains agents de la commission, dont Ezra Chiloba, le directeur. Mais également un audit complet du système informatique de l’IEBC. L’opposition n’a plus confiance en les KIEMS, les kits électroniques d’identification des votants et de transmission des résultats utilisés le 8 aout et attaque la compagnie française Safran qui les a fournis.
En tout cas, selon Raila Odinga, rien ne presse, les élections pourraient se tenir le 24 ou le 31 octobre, dit-il, tout en respectant le délai de 60 jours stipulé dans la Constitution. « Pour nous, le plus important, c’est une bonne préparation de ces élections », conclut-il.
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