À Madagascar, la crise politique est toujours dans l’impasse. Pro-régime et opposition n’ont pas réussi à se mettre ensemble autour de la table pour discuter malgré les tentatives de la communauté internationale. Mardi, c’est la Commission électorale malgache, la Céni, qui est sortie de son silence pour enjoindre les différents protagonistes à trouver une solution rapidement.
C’était mardi lors de la signature du partenariat avec le Centre européen d’appui électoral. Le président de la Céni, Hery Rakotomanana, a donné comme ultimatum la date du 13 juin, date à laquelle opposition et pro-régime devront avoir trouvé un accord politique. Sans quoi l’organisation proposera un nouveau calendrier électoral. Il faut en effet que les textes soient prêts et le contexte politique apaisé d’ici le 13 juin, pour que les élections présidentielles puissent se tenir en toute sérénité.
Le 8 mai, la Céni avait proposé trois scénarios de sorties de crise : des élections anticipées en août, des élections reportées en mai 2019, ou alors les élections en novembre prochain, comme le prévoit la Constitution. « Cela fait maintenant depuis plus de deux ans que la Céni s’attèle aux préparatifs électoraux. La démarche de la Commission continuera dans ce sens malgré les évènements politiques actuels », a précisé le président de la Commission électorale malgache.
En attendant, l’organisation mise tout sur la transparence. Sur son site, on peut retrouver toutes les informations concernant le processus électoral. La liste électorale est consultable en ligne, et la liste physique des électeurs a été renvoyée au niveau des 19 000 Fokontany, sorte de mairies de quartiers, pour que ceux-ci puissent vérifier leur nom et dénoncer les potentielles irrégularités.
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