
Le leader anti-balaka et patron du football centrafricain Patrice-Edouard Ngaïssona, arrêté en France il y a un peu plus d'un mois, a été transféré ce mercredi 23 janvier à la Cour pénale internationale qui le recherchait pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés.
Arrêté en France à la mi-décembre, Patrice-Edouard Ngaïssona a tout tenté pour échapper à son transfèrement à la CPI. Mais après avoir épuisé toutes les voies de recours devant la justice française, il a été extradé ce mercredi matin vers La Haye aux Pays-Bas. Une information annoncée par la CPI et confirmée à RFI par un de ses avocats, Me Lin Banoukepa.
A 51 ans, Patrice-Edouard Ngaïssona vient d'être rattrapé par son sombre passé de chef milicien alors que tout cela semblait désormais loin de ce passionné du ballon rond. Devenu homme d'affaires, l'ancien leader anti-balaka est entré en politique. Ministre des Sports en 2013, aujourd'hui député, Ngaïssona, qui est aussi le patron du football centrafricain, a été élu au comité exécutif de la Confédération africaine de football il y a près d'un an.
Une élection très controversée. En cause les soupçons de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité commis dans les années 2013, 2014 qui pesaient déjà contre lui. Des accusations qu'il a démenties devant la cour d'appel de Paris, en se présentant comme un homme de « paix ».
Pour le moment, la date de sa première comparution n'a pas encore été annoncée. Patrice-Edouard Ngaïssona rejoint dans les cachots de la CPI un autre chef anti-balaka, Alfred Yekatom – dit Rambo – arrêté quelques semaines seulement plus tôt.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article