Les trois jours d'audience doivent permettre au procureur d'obtenir la mise en accusation du suspect, incarcéré depuis mars 2022.
Ainsi, il aura fallu dix-sept mois, depuis l’arrestation de Maxime Mokom au Tchad, pour que la Cour tienne enfin ces audiences. À plusieurs reprises, au cours des derniers mois, les juges ont d’ailleurs estimé que le suspect devrait être mis en libération provisoire mais, à ce jour, aucun État n’accepte qu’il soit placé en résidence surveillée sur son sol en l’attente du procès… et on est encore loin de voir son ouverture.
À 44 ans, l’ex-milicien reste donc en prison. Pour l’instant, le procureur doit obtenir des juges la confirmation des charges, à savoir vingt chefs d’accusation pour notamment des meurtres, des viols, des pillages et des persécutions.
L’enjeu le plus difficile pour le procureur sera de convaincre que Maxime Mokom a organisé les attaques de Bangui et Bossangoa, en décembre 2013, depuis Zongo, en RDC, où il était réfugié. L’accusation avance aussi qu’il aurait largement financé les anti-Balakas de sa poche, mais aussi en sollicitant des fonds auprès de la famille de l’ex-président François Bozizé dont il est un proche.
Maxime Mokom aura aussi été brièvement ministre du Désarmement après l’accord de paix signé à Khartoum, en 2019, avant de reprendre les armes.
Au terme des audiences, prévues jusqu’à jeudi 24 août, les juges auront deux mois pour confirmer ou non les charges portées contre lui.
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