Le Conseil de sécurité de l'ONU va demander qu'une date soit fixée dès que possible pour l'élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC). Une délégation d'ambassadeurs des 15 pays membres, dont ceux du Sénégal et de la France, séjournera à Kinshasa, la capitale, Goma et Béni du 10 au 14 novembre, annonce BBC.
Elle va rencontrer le président Joseph Kabila, les responsables de l'opposition et ceux de la société civile. Ces ambassadeurs peuvent "exiger qu'une date soit choisie par les Congolais" pour la tenue de l'élection présidentielle, sans le président Kabila, a expliqué l'ambassadeur angolais Ismael Gaspar Martins cité par l'AFP.
M. Kabila "doit terminer son mandat et laisser quelqu'un d'autre être élu", a affirmé M. Martins. "Il faut choisir une bonne date. Il ne faut pas qu'il y ait l'élection puis la confusion", a-t-il averti. Pour l'ambassadeur français, François Delattre, l'élection doit se tenir "dès que possible et dans le plein respect de la Constitution".
Selon M. Delattre, le Conseil de sécurité "saisira l'occasion de parler à toutes les parties prenantes en RDC afin qu'elles soient pleinement conscientes de leur responsabilité de préserver la paix et de se montrer prêtes à des compromis".
Un accord signé, en octobre à Kinshasa entre le pouvoir et une partie de l'opposition, reporte à avril 2018, la présidentielle. La majeure partie de l'opposition congolaise a rejeté cet accord. Le mandat de M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, arrive à son terme le 20 décembre. La Constitution lui interdit de se représenter.
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