Dans le quartier Boikene à Beni, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), une nouvelle attaque a eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi. L'attaque est attribuée aux rebelles ougandais ADF Nalu (Alliance des forces démocratiques), "qui viennent du Parc National des Virunga et qui sont très actifs dans la zone, selon les sources de la société civile du territoire de Beni présente sur place.
"Ils ont fait une incursion en attaquant dimanche vers 17h" indique la société civile. Le bilan est lourd avec "un militaire des FARDC, 8 civils massacrés à la machette et 2 rebelles tués, une école incendiée ainsi que plusieurs habitations". "La population fuit du nord-est de la ville vers l'ouest de peur d'une nouvelle attaque, ajoute un membre de la société civile. Les milices se rapprochent des grandes agglomérations et c'est la ville de Beni toute entière qui est sous la menace."
Deux ans de massacres
L'organisation Human Rights Watch (HRW) critique l'incapacité des autorités congolaises et de l'ONU à empêcher les massacres à répétition commis depuis deux ans à l'est de la RDC. L'ONG exhorte Kinshasa et l'ONU à définir "une nouvelle stratégie pour protéger les civils" dans cette zone.
"Nous en sommes à deux ans de massacres avec plus de 1200 victimes, déplore un membre de la société civile à Beni." "Nous souhaitons l'intervention d'une force militaire qui englobe toute la région pour seconder plus efficacement la Monusco et les FARDC, et des enquêtes commissionnées par la CPI sur les massacres perpétrés".
Cette crise découle du report de la présidentielle qui devait avoir lieu avant le 20 décembre, terme du mandat du président Joseph Kabila au pouvoir depuis 2001. Source : Bbc
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