A l'occasion de sa visite en Namibie, le nouveau chef de l'Etat congolais Félix Tshisekedi a notamment confirmé sa promesse de libérer tous les prisonniers politiques et de réformer l'Agence nationale des renseignements (ANR).
Félix Tshisekedi avait été interpellé ces derniers jours sur l'importance de mettre en oeuvre cette mesure. Depuis Windhoek, le nouveau chef de l'Etat congolais se veut rassurant. Ces libérations auront bien lieu et dans les prochains jours, quitte à devoir user de la grâce présidentielle, dit-il.
« Dans les jours qui viennent, je peux vous dire que tous les prisonniers politiques seront libérés, selon évidemment leurs cas, parce qu’il y en a qui peuvent bénéficier de la grâce présidentielle immédiatement. Et d’autres, rien qu’avec leurs procédures, elles peuvent être levées et leur obtenir la libération. En tout cas, ce qui est certain, c’est que tous les prisonniers qui sont retenus pour des raisons politiques dans les prisons du pays seront libérés dans les jours prochains », a assuré le nouveau président congolais.
Réforme de l'ANR
Deuxième annonce et promesse renouvelée à Windhoek : Félix Tshisekedi s'engage à donner un visage humain à la très redoutée ANR, qui dépend directement de la présidence de la République.
« L’Agence nationale du renseignement, qui était la police politique depuis toutes ces années, depuis notre indépendance, la police politique du pouvoir, va être requinquée, a-t-il ajouté. On va lui redonner un autre visage, plus humain. Et j’ai d’ores et déjà donné l’instruction pour que tous les cachots de ces services soient fermés, et qu’on ne puisse plus retenir des individus dans ces endroits uniquement à cause de leurs opinions politiques. Cela n’arrivera plus. »
Félix Tshisekedi promet donc la fin des mauvaises pratiques. Pour autant, ce mercredi 27 février au matin, à Goma et Kinshasa, au moins une cinquantaine d'activistes ont à nouveau été interpellés alors qu'ils manifestaient. A Goma, au Nord-Kivu, c'était pour protester contre l'insécurité. A Kinshasa, la capitale, c'était pour sensibiliser sur la nécessité de mettre fin à l'impunité pour les crimes de sang et les crimes économiques commis sous l'ère Kabila. A noter que sur l'ensemble des services de sécurité, seul le chef de la direction générale des migrations a été remplacé.
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