Ce dimanche 4
décembre 2022, l'Église catholique de RDC appelle les Congolais à marcher pour
alerter sur la situation sécuritaire dans l'est du pays et dénoncer la présence
du M23. Des rassemblements sont prévus ce dimanche 4 novembre un peu partout,
et surtout à Kinshasa.
À Kinshasa, plusieurs
cortèges se sont mis en route après la première messe de 6h30. À l'occasion de
ce rassemblement initié par l'Eglise, tous les autres services religieux, qui
d'habitude rythment cette journée de dimanche, ont été annulés.
L’Eglise catholique a
adressé un message fort qui a été lu après les offices. D'une part, elle fait
part de son soutien indéfectible aux forces armées, qui se battent pour assurer
la sécurité des Congolais et se sacrifient pour la patrie. En revanche, le
message est beaucoup plus dur à l'attention de la communauté internationale,
notamment les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, le Belgique et plus
largement l’Union européenne. Selon les responsables religieux, ils ne
défendent pas le pays contre l’agression du Rwanda à travers le M23. L’Eglise
catholique de Kinshasa a officiellement demandé que la RDC quitte la Communauté
est-africaine, l’Organisation de la francophonie et elle a exigé le départ de
la Monusco, la mission de l’ONU en RDC.
« Dénoncer
l'hypocrise de la communauté internationale »
Une déclaration en
phase avec l'objectif affiché par l'Église congolaise en appelant à manifester
ce dimanche. L'institution souhaite dénoncer « la guerre d'oppression imposée à
la RDC et l'hypocrisie de la communauté internationale ». Pour faire passer leur
message, à Kinshasa, plusieurs cortèges sont censés se diriger vers des
représentations de la Monusco, des Nations unies et vers le quartier des
ambassades.
Mais la Cenco l'a
prévenu, ces manifestations ne sont pas des rassemblements politiques. Les appartenances
aux partis ne doivent pas s'afficher même si des représentants du pouvoir et de
l'opposition sont attendus dans les différents rassemblements. Au
saut-de-mouton de la place Pascal, par exemple, c'est l'opposant Martin Fayulu
qui doit marcher en tête de cortège.
Si les catholiques de
l'ensemble du pays sont appelés à manifester ce dimanche matin, ça ne sera pas
le cas pour toutes les villes, il est donc difficile pour le moment de faire le
bilan de cette mobilisation. À Goma, le rassemblement a été annulé par les
organisateurs pour « éviter d'éventuelles infiltrations ».
À la fin de ces
différents rassemblements, un message de l'Église doit être lu. Ce mémorandum
sera remis lundi aux sièges des institutions politiques, ambassades et
organisations internationales.
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