Dans un communiqué publié jeudi sur le site de sa fondation, l'ex-Secrétaire général des Nations unies et neuf anciens chefs d'État du continent ont lancé un appel à la tenue d'élections d'ici la fin de l'année, comme le prévoit l'accord politique de la Saint-Sylvestre, conclu entre l'opposition et le camp présidentiel.
« Des élections intègres représentent (…) la seule issue pacifique possible pour résoudre la crise de légitimité dont souffrent aujourd’hui les institutions politiques congolaises », plaide le communiqué publié sur le site de la Fondation Kofi Annan, jeudi 15 juin.
Dans leur déclaration, Kofi Annan et les neufs chefs d’État signataires, parmi lesquels l’ex-président béninois Thomas Boni Yayi ou encore l’actuel médiateur dans la crise burundaise, Benjamin Mkapa, condamnent vigoureusement le non-respect de l’accord politique signé le 31 décembre à Kinshasa entre la majorité et l’opposition sous l’égide des évêques.
Cet accord « a permis d’éviter un désastre, mais sa mise en oeuvre rencontre des difficultés croissantes qui mettent en péril le processus censé conduire à des élections pacifiques d’ici la fin de cette année », poursuit le communiqué.
Crise politique
Fin avril, le camp de Joseph Kabila a décidé de conclure les tractations politiques par la signature de « l’arrangement particulier », document additif de mise en oeuvre du compromis politique de décembre, avec des dissidents du Rassemblement, la principale plate-forme de l’opposition congolaise, et d’autres opposants. Dénonçant une « forfaiture », le Rassemblement a décidé de boycotter la séance.
« L’avenir de la RDC est en grave danger », conclut le communiqué, soulignant les conséquences continentales de la crise actuelle en RDC.
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