L'élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), prévue pour fin 2017 afin de désigner un successeur à Joseph Kabila, risque d'être reportée en raison des violences de groupes armés dans le centre du pays, a annoncé vendredi la commission électorale.
Les élections, qui devaient à l’origine se tenir d’ici novembre 2016, ont été repoussées par le gouvernement, qui a dit nécessiter plus de temps pour inscrire les votants. Selon un accord conclu fin décembre, Joseph Kabila, a accepté de quitter le pouvoir après des élections organisées avant la fin 2017.
Risque de violences
De nombreux experts estiment qu’un second report risquerait de déclencher une nouvelle vague de manifestations violentes.
Les violences ont fait des dizaines de morts l’année dernière, après le refus de Joseph Kabila de quitter le pouvoir à la fin de son second mandat (le dernier selon la Constitution), le 19 décembre.
Le président de la commission électorale du Congo (CENI), Corneille Nangaa, a annoncé vendredi que les violences dans la province centrale du Kasaï et d’autres contraintes logistiques risquaient de compromettre l’intégrité du vote.
Une manœuvre de Kabila ?
Organiser des élections « à la hâte », dans le but de respecter une date, risque d’affaiblir la crédibilité du scrutin et de conduire à des violences, a-t-il déclaré lors d’une interview à Kinshasa.
Les opposants de Kabila jugent que le président entend reporter les élections jusqu’à l’organisation d’un référendum lui permettant de briguer un troisième mandat, une manoeuvre utilisée par ses homologues voisins, Denis Sassou-Nguesso en République du Congo et Paul Kagame au Rwanda. Kabila dément ces accusations.
Affrontements dans le centre du pays
L’accord passé en décembre a permis d’apaiser les manifestations, mais les affrontements entre forces pro-gouvernementales et milices armées se sont intensifiés dans le centre du pays.
Plus de 20 000 personnes ont fui les combats en République démocratique du Congo le mois dernier pour trouver refuge en Angola, selon un responsable angolais.
Source : Jeuneafrique.com
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