Les violences continuent à Béni en RDC. Après des affrontements entre soldats congolais et les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) lundi 8 octobre au soir, des civils ont été pris dans une embuscade mardi matin. L'insécurité exaspère les habitants, jusqu'aux enfants. Mardi les élèves de la commune de Ruwenzori à Béni ont envahi les rues pour réclamer la paix.
Ils ont entre 8 et 12 ans. Les élèves des écoles de la commune de Ruwenzori en ont assez des violences qui terrorisent leur quartier et les empêchent d'aller à l'école. « Les enfants de ces écoles ne trouvent pas normal que, dans une ville, il y ait des communes où les écoles fonctionnent, donc les élèves étudient alors qu’eux ils chôment ne sachant pas quand finira donc la situation de massacre », explique Pascal Thembo Muliwavyo, le secrétaire permanent du Syndicat des enseignants des écoles catholiques (Synecat).
Les jeunes manifestants sont donc allés chercher leurs condisciples pour les faire sortir de cours et se rassembler devant la mairie de Béni. Selon le Synecat, il y a eu des jets de pierre et les professeurs n'ont pas eu d'autres choix que de laisser les enfants partir. La police de Béni est intervenue avec du gaz lacrymogène. Les commerçants ont fermé leurs portes.
Un mouvement spontané
D'après Kizito Bin Hangi, responsable de la société civile de Béni, la manifestation était spontanée, les enfants sont descendus seuls dans la rue. « Il n’y a pas eu mot d’ordre et il y a pas eu quelqu'un qui était derrière », a-t-il affirmé au micro de RFI.
C'est la deuxième fois en deux semaines que les élèves s'emparent de la rue pour réclamer la sécurité. Pour leur permettre de reprendre leur scolarité, les enseignants réfléchissent à délocaliser les établissements fermés vers des zones plus sûres.
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