Nouvel appel à l'aide de la communauté humanitaire au Tanganyika, dans l'est de la RDC, où un demi-million de personnes sont toujours déplacées, ce qui représente une personne sur cinq. Cette fois, c'est le NRC, le Conseil norvégien pour les réfugiés, qui tire la sonnette d'alarme. Abris, sanitaires, eau potable, les populations qui ont fui pour la plupart des violences intercommunautaires manquent de tout. Le NCR parle de « conditions inhumaines », et regrette que malgré le temps qui passe, cette crise soit passée sous silence.
Pour le NCR, 5 % seulement de l'argent qui serait nécessaire pour répondre aux besoins urgents de ces populations sont sur la table pour le moment. Un chiffre choquant aux yeux de la chef de mission du Conseil norvégien pour les réfugiés. « La province du Tanganyika est au bord d'un désastre mortel », alerte la responsable.
C'est donc maintenant qu'il faut agir. Les tensions intercommunautaires ont certes baissé en intensité, mais de nombreux foyers d'insécurité subsistent et la situation se complexifie avec également des affrontements impliquant l'armée congolaise. Quant à la situation humanitaire, elle ne s'est pas améliorée.
Malgré le cri d'alarme déjà lancé par Médecins sans frontières en août dernier, 80 % des déplacés n'ont toujours pas accès à l'eau potable. Les trois quarts sont encore privés de latrines et l'aide alimentaire arrive au compte-gouttes, tout comme les distributions de maïs pour permettre aux déplacés de cultiver.
Ce n'est pas assez, en tout cas, pour empêcher la malnutrition. Même les abris manquent. Faute de bâches pour s'abriter, la plupart de ces déplacés dorment dans des cabanes en paille qu'ils ont eux-mêmes construites, entassés les uns sur les autres. Une immense promiscuité qui menace leur santé et leur sécurité. Déjà, huit camps de déplacés ont brûlé dans la province depuis le début de l'année.
Le NRC annonce une intervention d'urgence de deux mois. Il invite les autres organismes d'aide à ne plus attendre et à agir maintenant.
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