Les trois pays de la zone se sont rapprochés de la Russie ces dernières années.
La réélection de Vladimir Poutine à la présidence de la Russie a suscité diverses réactions à l’échelle internationale. Ayant été au pouvoir depuis 2000, Poutine a obtenu un nouveau mandat de six ans suite à des élections où il a remporté une victoire écrasante avec un score de 87%. La chef de la commission électorale centrale, Ella Pamfilova, a annoncé que 76 millions d’électeurs sur 112 millions avaient voté en faveur du président sortant, tandis que ses trois concurrents, Léonid Sloutski et Nicolai Kharitonov, ainsi que Vladislav Davankov, n’ont réuni que 11% des voix.
Toutefois, cette élection a été vivement critiquée par les pays membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN). Selon Paris, « les conditions d’une élection libre, pluraliste et démocratique n’aient pas été une nouvelle fois » réunies en Russie., tandis a également déploré un processus électoral « pas libre et équitable ».
Les félicitations du Sahel central
Malgré ces critiques internationales, la Chine a félicité Vladimir Poutine pour sa réélection. En Afrique de l’Ouest, au moins trois pays, principalement regroupés au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), ont adressé leurs vœux au président russe. Sur le réseau social X (anciennement Twitter), le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goita, a exprimé ses « vives félicitations » au président Poutine « la confiance renouvelée par son Peuple ».
De même, le colonel Ibrahim Traoré, dirigeant du Burkina Faso depuis septembre 2022 à la suite d’un coup d’État, a formulé des « vœux de succès » au dirigeant du Kremlin. Quant au général Abdourahamane Tiani, au pouvoir au Niger depuis le putsch de juillet 2023, il a souligné que « le Grand peuple russe (…) vient une fois encore de prouver son adhésion » au « programme de gouvernance » de Vladimir Poutine.
Renforcement des relations diplomatiques avec la Russie
Ces réactions en provenance du Sahel central interviennent dans un contexte de renforcement des relations diplomatiques entre ces pays et la Russie. Ces dernières années, Bamako, Ouagadougou et Niamey se sont rapprochés de Moscou, faisant de la Russie leur nouvel allié dans la lutte contre le terrorisme, au détriment de la coopération avec la France ou les États-Unis.
Suite à la rectification de la transition au Mali en mai 2021, les colonels au pouvoir ont fait appel aux « instructeurs russe » pour aider à contrer les groupes jihadistes. En réponse à l’entrée en scène de ce nouvel acteur, la France a annoncé la fin de l’opération Barkhane déployée dans le pays depuis 2014. Au Burkina Faso, la Task Force Sabre a été remplacée par le premier contingent russe de l’Africa Corps depuis fin 2023, à la demande des autorités de la transition.
Également, la coopération avec la Russie s’est renforcée au Niger ces derniers mois, ce qui a suscité des interrogations des Etats-Unis au cours de la visite de trois responsables américains à Niamey les 12, 13 et 14 mars. Un séjour au terme duquel le Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie a dénoncé les accords militaires avec Washington par le Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie. « Le Niger qui mène une lutte historique pour la reconquête de sa souveraineté et son développement sait pouvoir compter sur votre engagement personnel et la coopération avec la Fédération de Russie pour réussir son combat patriotique », assuré le dirigeant nigérien.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article