Le scandale Nkandla, ces 20 millions d'euros d'argent public utilisés par Jacob Zuma pour rénover sa résidence privée, n’en finit pas. Après des années de bras de fer, le président sud-africain a finalement été contraint de rembourser une partie de l'argent, comme l'exigeait la justice. Mardi, la présidence a fait savoir que le chef de l'Etat avait remboursé près d'un demi-million d'euros à la banque centrale. Insuffisant pour l’opposition.
Et mardi après-midi, il a à nouveau été chahuté au Parlement. Le président sud-africain a payé, mais ses ennuis ne sont pas terminés. L'opposition ne lâche pas le morceau. La justice a ordonné au chef de l'Etat de rembourser une partie de l'argent public utilisé pour rénover sa résidence privée de Nkandla. Mais elle a également jugé qu'il avait enfreint la loi en refusant initialement de payer. « Il a violé la loi, il doit être sanctionné », a martelé Julius Malema, leader des Combattants pour la liberté économique (EFF), avant de quitter l'hémicycle. « Je ne vais pas m'asseoir, vous devez dire à Zuma de partir. Je ne vais pas vous écouter tant que vous ne lui aurez pas demandé de quitter l'hémicycle. Cet homme est en train de corrompre notre pays. Vous avez tous peur de lui, peur d'un homme qui est en train de détruire notre pays. Je ne perturbe rien du tout, mais je ne vais pas laisser un criminel s'exprimer devant le Parlement, alors que vous ne faites rien contre ce criminel», a poursuivi Julius Malema. Le président Zuma est resté assis impassible tout au long de cet échange dans l'hémicycle.
Avant de riposter : « A chaque fois que je viens ici, je suis l'objet d'insultes verbales. Au lieu de répondre à des questions, je suis obligé de rester assis et d'écouter les gens me traiter de criminel, de voleur. Je pense que cette chambre doit agir. Si vous n'êtes pas intéressés par ce que j'ai à dire, ne me demandez pas de venir m'expliquer », a réagi Jacob Zuma. Une chose est sûre, l'affaire Nkandla, du nom de la luxueuse résidence du chef de l'Etat, n'est pas terminée. L'opposition compte bien poursuivre l'affaire et notamment d'enquêter sur la banque qui a prêté de l'argent au président Zuma afin qu'il puisse rembourser l'Etat. Une banque dont 25% du capital est détenu par une entreprise publique.
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