Pape Diaw, alias Paco Diaz, a été sauvagement tué dans son poulailler, qui se trouve au lointain quartier Darou Salam 6/Allou Baaye Niaakh, dans la commune de Yeumbeul Comico de la banlieue dakaroise. D’après le récit macabre de "Les Echos", repris par "Senenews", Diaw avait téléphoné à sa mère pour lui demander de passer à son poulailler, histoire de lui remettre quelque chose. Mardi dernier, vers 17h, celle-ci, accompagnée du fils unique de l’aviculteur, quitte son domicile, sis à Lac Rose et débarque dans le quartier.
En se dirigeant vers le poulailler, elle appelle avec insistance son fils au téléphone, dans le but de s’assurer que ce dernier se trouve sur les lieux. Mais, à chaque tentative, elle tombe sur la messagerie vocale du portable. Elle arrive tout de même devant le poulailler et constate que la porte est fermée à clef.
La vieille dame tape dessus malgré tout et guette une éventuelle réaction de son enfant. Sans succès. Elle se retire dans un endroit et s’assoit devant une maison qui fait face au grand portail du poulailler. Elle relance à nouveau son fils et atterrit encore dans la messagerie vocale. Elle s’inquiète et imagine le pire pour son fils. Elle interpelle dans la rue un habitant du quartier surnommé Tapha «Ginaar» (un partenaire d’affaires de l’aviculteur) et lui exprime ses vives préoccupations.
Tapha Ginaar appelle un jeune garçon – qui a l’habitude de faire le mur de clôture du poulailler – et lui demande d’ouvrir la porte de l’intérieur pour la vieille dame. L’adolescent refuse et déclare que sa mère lui interdit de faire ça. Tapha Ginaar enjambe le mur, s’engouffre dans le poulailler et tombe sur le corps sans vie de l’aviculteur. Il ressort en vitesse de la pièce, ouvre le grand portail du poulailler et alerte la mère, qui constate l’horreur et pousse des cris de détresse. Le voisinage accourt en masse et découvre le corps sans vie de l’aviculteur.
Alertés, les hommes du commissaire de Yeumbeul Comico, Cheikh Ahmed Tidiane Diallo, se rendent séance tenante sur la scène de crime et effectuent les constatations d’usage du drame. Et contrairement à la folle rumeur distillée dans certains médias, l’aviculteur n’a pas été égorgé. Il n’a pas essuyé non plus aucun coup de couteau sur le corps. Même si de graves blessures apparentes ont été constatées au niveau de son visage et de sa tête ; des blessures qui seraient consécutives à un objet contondant et pointu (couteau). «Il n’a été ni égorgé ni n’a essuyé plusieurs coups de couteau sur le corps. Son ou ses bourreaux ont dû s’acharner à coups d’objet contondant et pointu sur son visage et sur sa tête avec une violence démoniaque. D’où les traces de blessures», souffle-t-on.
Pendant les constatations d’usage, aucun signe de lutte avec comme corollaire un désordre dans la pièce, n’a été relevé sur la scène de crime ; ce qui aurait fait croire à une violente altercation sur fond de cambriolage ou d’une agression physique suivie de tentative de vol à l’arme blanche qui a mal tourné contre l’aviculteur dans le poulailler. A part le sang dégoulinant du visage et de la tête, aucune autre trace de sang n’a été constatée dans la chambre du défunt et dans la cour du poulailler.
Autant d’éléments matériels qui privilégient le meurtre avec préméditation par arme blanche, aux allures d’un règlement de comptes, dont le ou les présumés auteurs seraient très familiers au défunt aviculteur et surtout, habitués des lieux en question.
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