Lors de l’audience au Tribunal de grande instance de Mbour, à laquelle L’Observateur a assisté, des révélations terrifiantes ont été faites. Les victimes, toutes âgées de moins de 18 ans, étaient soumises à une pression constante et à des violences physiques.
Chaque mineure devait verser à la proxénète la somme de 2,5 millions de francs CFA, remboursable par des paiements quotidiens de 20 000 F CFA issus de leur activité forcée.
Le quotidien du Groupe futurs médias rapporte que le réseau a été découvert le 1er juillet, lorsqu’une des jeunes filles a été interpellée par la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants à Kédougou. L’enquête qui a suivi a mené à une descente au domicile de la prévenue à Saly Portudal, où trois autres mineures ont été trouvées en pleine activité avec des clients.
Placées sous la tutelle de l’Agence pour l’enfance en difficulté de Mbour, les victimes ont décrit des conditions de vie éprouvantes, marquées par la violence et l’exploitation sexuelle forcée. Elles étaient contraintes de satisfaire les clients, même épuisées, et subissaient des sévices corporels en cas de refus, selon la même source.
La Nigériane n’a pas nié les faits, justifiant ses activités criminelles par la nécessité de subvenir aux besoins de ses quatre enfants restés au Nigéria. Le Procureur de Mbour a requis une peine ferme de cinq ans de prison à son encontre. Le délibéré est attendu pour le 29 juillet, conclut L'Observateur.
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