Né en 1992, le mécanicien Moussa D. est condamné à purger une peine de trois mois pour coups et blessures volontaires. Le prévenu a fait usage d’un tesson de bouteille pour poignarder son ex-apprenti, Aliou L. au cou et au bras.
Âgé de 18 ans, Aliou L. officiait au garage mécanique de Moussa D., sis aux Parcelles Aissainies, en tant qu’apprenti. L’adolescent a été renvoyé quand il a commencé à filer du mauvais coton. Depuis, Aliou a fait de son ex-patron son ennemi juré. Il passait à son garage pour le provoquer. Pis, il tentait de détourner sa clientèle. Moussa est parti à la police à maintes reprises pour que le jeune garçon le laisse travailler en paix. Mais c’était sans compter avec la pugnacité d’Aliou L. qui voulait se venger. Malheureusement, Moussa est tombé dans son piège. Au cours d’une rixe dans son garage, il a poignardé son ex-apprenti avec un tesson de bouteille. Atteint au cou et au bras, Aliou a reçu un certificat médical attestant d’une incapacité temporaire de travail de 25 jours. À la suite de sa plainte, Moussa D. a été appréhendé, puis incarcéré le 8 février dernier. Renvoyé en jugement hier, le prévenu a reconnu uniquement le coup porté au bras. Revenant sur les faits, Moussa a confié que la partie civile est partie se soûler après une première bagarre. À son retour, il l’a agressé verbalement en l’insultant. C’est ainsi qu’une deuxième altercation a éclaté au cours laquelle Aliou, muni d’un tesson de bouteille, aurait tenté de poignarder son protagoniste. « Quand le tesson est tombé, je l’ai ramassé, avant de lui administrer un coup au bras » admet-il tout en regrettant son geste. « J’étais en colère. Je n’aurais pas dû réagir ainsi. Je l’ai aidé à sortir de plusieurs problèmes. Sa mère peut en témoigner », lâche-t-il. Appelée à la barre, la mère de la partie civile a demandé 200.000 francs pour le remboursement des frais médicaux. Présentant ses réquisitions, le substitut du procureur a dénoncé la recrudescence de la violence. « Il y a au moins six affaires de coups et blessures volontaires sur le rôle », se désole-t-il. D’après le parquet, le prévenu pouvait être poursuivi pour tentative de meurtre. Car il a touché des parties sensibles. Compte tenu de sa jeunesse, le Ministère public s’est montré très clément en le présentant au juge des flagrants délits. Pour la répression, le maître des poursuites a requis six mois, dont trois ferme. Me Faye a soutenu que le prévenu comparaît pour la première fois. Il a les moyens pour aider la victime à se soigner. Sur ce le conseil de la défense a sollicité la clémence. Le juge a tranché en faveur du parquet et de la partie civile. Il a condamné le prévenu à six mois, dont trois ferme et au paiement de la somme 200.000 francs.
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