Les autorités sierra-léonaises traquent les responsables en fuite des affrontements de dimanche à Freetown, orchestrés par des soldats entrés en rébellion contre le pouvoir selon l’armée, et qui ont fait une vingtaine de morts, selon des sources militaire et médico-légale.
« Nous avons lancé une chasse à l’homme pour retrouver tous ceux qui sont impliqués dans l’attaque et parmi lesquels se trouvent des soldats en activité ou à la retraite », a dit lundi à la presse le porte-parole de l’armée, le colonel Issa Bangura.
Il a précisé plus tard au téléphone à l’AFP que 13 soldats avaient été tués et 8 autres grièvement blessés dans les combats, principalement en défendant les casernes.
« Certains membres du personnel militaire ne sont pas loyaux envers le gouvernement et le président, malgré le serment qu’ils ont prêté », a dit le colonel Bangura.
Freetown a connu dimanche plusieurs heures de confrontation armée entre les forces de sécurité et des inconnus qui ont tenté avant le lever du jour de forcer une armurerie militaire.
La prison centrale, un autre établissement pénitentiaire et deux postes de police ont également été pris d’assaut et des dizaines de détenus semblent s’en être échappés.
Les évènements ont réveillé le spectre d’un nouveau coup d’Etat dans une Afrique de l’Ouest qui, depuis 2020, en a connu au Mali, au Burkina Faso, au Niger et en Guinée, voisine de la Sierra Leone.
Les autorités n’ont communiqué aucun bilan humain global du coup de force tenté tôt dimanche, ni fourni d’autre précision sur les instigateurs des évènements qui ont secoué la capitale, ou sur leurs motivations.
Le président Julius Maada Bio est apparu le soir même à la télévision pour assurer que « le calme (était) rétabli », et que la plupart des responsables avaient été arrêtés. Il a paru accréditer la motivation politique en parlant de « tentative visant à saper la paix et la stabilité ».
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