Les Américains rouvrent une ambassade en Somalie, vingt-huit ans après avoir fermé leur représentation diplomatique. En 1991, la guerre civile faisait rage à Mogadiscio, la capitale. Washington avait dû fermer son ambassade en catastrophe. Cette annonce d’une réouverture confirme le retour d’une sécurité relative dans le pays.
5 janvier 1991 : les combats entre des rebelles et le pouvoir de Siad Barré font rage dans Mogadiscio. Washington décide de fermer son ambassade. L’ambassadeur et son équipe sont exfiltrés par hélicoptère. Vingt-huit ans plus tard, une représentation diplomatique va rouvrir dans la capitale. Un « événement historique » selon le département d’État et « qui reflète les progrès de la Somalie ces dernières années », dit-il.
Donald Yamamoto, le nouvel ambassadeur, nommé le mois dernier, va donc déménager et quitter ses bureaux de Nairobi. Depuis longtemps, les Américains sont prudents avec leur engagement en Somalie. Notamment depuis 1993 et la mort de dix-huit membres des forces spéciales à Mogadiscio. Mais depuis, les islamistes shebabs ont été chassés de la ville. Même s’ils commettent régulièrement des attentats, la sécurité de la capitale s’est améliorée.
Les investissements reviennent peu à peu. En septembre, la Banque mondiale et l’Union européenne ont accordé des financements inédits au gouvernement fédéral. Enfin cette réouverture poursuit, sur le plan diplomatique, l’esprit offensif de l’administration Trump en Somalie. En mars 2017, le président américain a intensifié les opérations militaires contre les shebabs et notamment les bombardements aériens. On en compte près d’une trentaine depuis le début de l’année.
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