Les autorités somaliennes ont indiqué que toute aide apportée aux shebabs serait désormais considérée comme un crime grave. Une décision réaffirmée par le ministre de la Sécurité Mohamed Abukar Islow, dimanche dernier, lors d’une conférence de presse conjointe avec d’autres responsables de la sécurité intérieure.
Le gouvernement somalien veut premièrement épingler ceux qui aident financièrement les shebabs. Dans le viseur des autorités, il y a notamment les commerçants et entreprises.
Le commandant en chef des services de renseignement met directement en garde les riches somaliens qui versent de supposées recettes fiscales aux shebabs. Désormais, tout commerçant qui se rend dans le bastion des terroristes et leur verse de l'argent peut être arrêté et ses biens confisqués.
Parmi les autres cibles de cette déclaration figurent les Hawalas, des sortes d’entreprises locales de transfert d’argent qui toucheraient des commissions en assurant les mouvements des fonds des shebabs.
Les entreprises de télécommunication sont aussi pointées du doigt. Les autorités leur interdisent de faciliter les services de communication pour le groupe terroriste.
Mais ces mesures divisent au sein de l’opinion somalienne. Des analystes estiment que le gouvernement est dans l’incapacité d’assurer la sécurité de ceux qui subissent le racket. En plus de l’extorsion, les shebabs tirent essentiellement leurs bénéfices de l'industrie du charbon de bois.
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