La présence de Boko Haram dans la zone a plongé les habitants de la région du bassin du Lac Tchad dans une grande insécurité, beaucoup font le choix de l'exil ailleurs dans leur pays ou dans un pays voisin. Jeune Afrique fait le point sur une situation qui n'a de cesse d'évoluer.
Depuis l’insurrection de Boko Haram en 2009, la situation sécuritaire dans la région du bassin du Lac Tchad tend à s’aggraver et nombreux sont les habitants contraints de fuir. Le nombre de personnes déplacées dans la région s’élève aujourd’hui à plus de deux millions d’individus. D’autres, déplacées depuis longtemps, reviennent, notamment du Cameroun. Une situation que Volker Türk, haut-commissaire assistant du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) en charge de la protection, a qualifié de « nouvelle situation d’urgence, nécessitant une attention urgente ».
Le Nigeria particulièrement touché
Le pays le plus touché par le groupe Boko Haram reste incontestablement le Nigéria. Si beaucoup de Nigérians fuient le groupe terroriste tout en restant dans leur pays, 207 227 d’entre eux ont franchi une frontière et sont devenus réfugiés dans les pays voisins.
Les Nigérians ne sont pas les seuls à quitter leur pays. La semaine dernière, les menaces de Boko Haram ont amené 7 000 personnes à fuit le Niger et à se réfugier au Tchad. Selon les Nations Unies, ce chiffre pourrait facilement augmenter ces prochains mois.
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