Alors que le dialogue annoncé tarde à s'ouvrir, les initiatives des pays de la sous-région se multiplient pour favoriser le dialogue au Togo et déterminer son cadre. Pendant que le ministre d'Etat guinéen, Toumi Camara multiplie les rencontres à Lomé, l'opposition met la pression sur le gouvernement à travers les manifestations de rue. Pour l'opposition, le dialogue ne peut s'ouvrir tant que tous les militants arrêtés lors des manifestations ne sont pas libérés.
Ils ont encore battu les pavés ce mercredi 29 novembre. Combien étaient-ils, le ministre de la sécurité les estime à 3000 ou 5000 manifestants à Lomé pour ce premier jour. La contestation est prévue sur trois jours: il reste jeudi et samedi.
Dans les villes de Vogan, Anié et Kpalimé, il y a aussi eu des mobilisations ; la tentative à Tchamba n'est pas allée loin aussi Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, juriste et secrétaire générale de la CDPA, la Convention démocratique des peuples africains, n'est pas contente. « Aujourd'hui, malheureusement, et nous avons saisi les autorités gouvernementales, le ministre de l'Administration territoriale nous a dit qu'il ne comprend pas pourquoi il devrait y avoir des problèmes à Tchamba si nous nous mis d'accord... C'est dommage parce que ça ne montre pas la bonne volonté du régime à aller vers l'apaisement ».
Pour le ministre de la sécurité, Yark Damehame, il s'agit d'une quinzaine de personnes qui se sont vite dispersées à la vue d'une patrouille militaire.
Après le retrait des militaires des villes de Bafilo, Mango et Sokodé, pour favoriser l'apaisement selon le gouvernement, les manifestations restent tout de même interdites dans ces localités. Nouveau signe d'ouverture au dialogue ajoute le gouvernement: le secrétaire général du Parti national panafricain, Kossi Sama arrêté depuis le 20 août dernier a été libéré mercredi soir.
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