Le leader de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), Jean-Pierre Fabre, a dénoncé « la diversion dans le jeu du gouvernement », s’indignant du fait que le président Faure Gnassingbé « appelle ses partisans dans les rues pour imposer le référendum », après l’annonce à plusieurs reprises d’un dialogue.
Dans son intervention, samedi, au point de chute d’une marche de la coalition des 14 partis de l’opposition, à Lomé, le chef de file de l’opposition togolaise a assuré : « nous ferons en sorte qu’il n’y ait pas de référendum ».
Les députés du parti au pouvoir ont voté en fin septembre, à la majorité des deux tiers, le projet de loi soumis à l’Assemblé nationale.
Ce projet, portant sur une modification de certains articles de la Constitution, limite notamment le mandat présidentiel à deux et instaure le scrutin uninominal à deux tours pour l’élection du président de la République.
Toutefois, cette réforme constitutionnelle nécessite une majorité des 4/5èmes pour être promulguée.
Cependant, faute de majorité à l’Assemblée, le texte sera donc soumis au peuple par référendum. Mais aucune date n’est encore fixée pour cette consultation.
Abordant le démarrage des activités de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Jean-Pierre Fabre s’est voulu rassurant.
« Nous sommes concentrés sur ce que nous faisons », a déclaré le leader de l’opposition devant les manifestants venus en grand nombre à la toute première manifestation publique de l’année.
Cette manifestation qui s’est déroulée à Lomé et à l’intérieur du pays, s’est tenue conjointement avec les activités du parti présidentiel, (Unir), qui a organisé des marches dans 7 autres villes, et des meetings à Lomé.
Des activités qui visaient avant tout, à réclamer la tenue d’un référendum, et à soutenir les actions du Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, par ailleurs président du parti né des cendres du vieil Rassemblement du peuple togolais (RPT), l’ex-parti Etat.
Le gouvernement togolais a entamé les préparatifs pour les élections prévues en 2018, par l’adoption d’un décret qui fixe le nombre des Commissions électorales locales indépendantes (CELI) et leurs ressorts territoriaux.
Pour sa part, la CENI a lancé en fin de semaine, le recrutement de 5.023 Togolais pour le personnel électoral.
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