Une centaine de Nigérians enlevés début juin dans leur village du nord-ouest du Nigeria, où sévissent des bandes criminelles, ont retrouvé mardi 20 juillet 2021, la liberté après 42 jours de captivité, rapportent des médias.
Selon un communiqué de la police de l’État de Zamfara, au Nigeria, les victimes ont été libérées sans paiement de rançon. Elles seront médicalement examinées avant d’être réunies avec leur famille.
En effet, le 8 juin 2021, des bandits ont envahi le village de Manawa et enlevé 100 villageois, dont des femmes, en majorité de jeunes mères, des hommes et des enfants.
Le nord-ouest du Nigeria est le théâtre depuis plusieurs années des activités de bandes de criminels qui attaquent, pillent et enlèvent les villageois, dont ils volent le bétail et brûlent les maisons.
Ces violences criminelles ont fait plus de 8 000 morts, selon un rapport du centre de réflexion International Crisis Group (ICG) publié en mai 2020.
Les autorités de Zamfara ont l’habitude de discuter avec les groupes criminels avec lesquels ils négocient depuis plus d’un an des accords d’amnistie en échange de la remise de leurs armes. En décembre dernier ces autorités avaient négocié la libération de 344 garçons enlevés par des bandits de leur pensionnat dans l’État voisin de Katsina.
L’armée a également déployé de nouveaux renforts militaires, dont des avions de combat, dans la région pour mettre un terme aux violences des « bandits », reconvertis depuis quelques mois dans l’enlèvement de masse d’écoliers ou de lycéens contre rançon.
Le président Muhammadu Buhari, un ancien général de l’armée au pouvoir depuis 2015, fait face à des critiques de plus en plus virulentes pour son incapacité à assurer la sécurité dans le pays le plus peuplé d’Afrique, en proie à de nombreux troubles.
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