Tout au long de sa déposition, l’accusé Aboubacar Conté a plaidé non coupable des faits de viol et de séquestration articulés contre lui. A la barre, il a reconnu avoir passé la nuit avec la fille le 24 septembre 2022. Et à cette occasion, il a fait des attouchements à la fille, sans jamais commettre l’acte de pénétration sexuelle.
« Le 24 septembre 2022, on s’est rencontrés au quartier Yimbaya Tannerie aux environs de 19 heures. J’étais assis dans mon véhicule. Je l’ai appelé. Elle était dans une situation de désespoir total. Quand je l’ai salué, elle m’a répondu. J’ai dit que je vais t’épouser… On a passé la nuit ensemble, mais je ne l’ai pas touché. Le lendemain, je lui ai dit : si tu es sérieuse, je vais te prendre, on va aller jusqu’à chez ma maman. Ainsi, je l’ai prise pour l’envoyer chez ma maman à Tombolia. Nous sommes arrivés à 22 heures. Elle a passé la nuit avec ma maman. Le lendemain, ma sœur lui a offert des habits et ma maman l’a remis 40 mille francs guinéens pour son transport. Elle est partie. Mais, je ne savais pas qu’elle était recherchée par sa famille. C’est quelques jours après qu’elle est revenue avec les membres de sa famille pour dire que tout ce temps elle était chez moi, je l’ai violée. Mais moi je n’ai pas fait ça. Quand on a passé la nuit ensemble, je n’ai pas fait de rapport avec elle. C’est des attouchements que j’ai faits avec elle. Et, elle était consentante », a dit l’accusé devant le juge audiencier, Souleymane I Traoré.
Pour sa part, le procureur Kanfory Ibrahima Camara soutient mordicus que l’accusé a non seulement commis l’acte de viol, mais aussi il a séquestré la victime pendant 4 jours. Et c’est la raison pour laquelle le parquet demande au tribunal de le retenir dans les liens de la prévention de viol et séquestration tout en le condamnant à 15 ans de réclusion criminelle.
« Il y a eu belle et bien viol et séquestration. Nous sommes en face de deux infractions. Même à l’OPROGEM (office de protection des genres et des mœurs) il a reconnu d’avoir entretenu 4 fois de rapports sexuels avec elle. Il a séquestré la petite pendant 4 jours pour satisfaire son désir sexuel… Je vous demande de le retenir dans les liens de ces deux infractions. Pour la répression, vous le condamnerez à 15 ans de réclusion criminelle », a requis le parquet.
De son côté, la défense a plaidé non coupable et a dit se remettre à la sagesse du tribunal.
« Il n’y a pas eu de viol dans cette affaire, mais plutôt de l’attouchement sexuel. Ensuite, la fille n’était pas mineure, parce qu’il n’y a aucun acte qui le prouve ici. Moi je plaide non coupable pour le cas de viol. Je plaide non coupable pour les faits de séquestration. Et je m’en remets à la sagesse du tribunal », a plaidé l’avocat de la défense.
Finalement, le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 7 mai 2024.
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