Ayant suivi la déclaration du collaborateur de Seydou Diarra, rejetant l’existence d’un détournement de 5 milliards FCFA dans la filière coton-anacarde suite à un audit, les responsables du Réseau des journalistes spécialisés en café-cacao et cultures pérennes (RJS CC) ont réagi, ce mercredi 25 mai 2016 aux accusations portées contre le Conseil du coton et anacarde (CCA).
Le Réseau dénonce et condamne une intoxication contre la Direction générale du Conseil coton et anacarde. Aussi, le RJS CC qui a suivi avec intérêt le mercredi 25 mai l’interview du secrétaire général de la Haute autorité de la bonne gouvernance sur cette question, a-t-il bien voulu réagir par les voix de Romaric Sako, président du RJS CC et du secrétaire général de la structure, Ahua Kouakou. Ils interpellent certains exportateurs tapis dans l’ombre accusant la structure de régulation du coton et anacarde:
LE RÉSEAU DES JOURNALISTES SPÉCIALISÉS EN CAFÉCACAO ET CULTURES PÉRENNES CONDAMNE
«La presse a récemment rapporté qu’un audit diligenté par le cabinet Deloitte a révélé un déficit de 5 milliards Fcfa dans la filière ou d’un seul milliard Fcfa. Les médias ont précisé que cette somme aurait été détournée par la direction du Conseil du coton et anacarde. Ces tracts de dénigrement contre la Direction générale, ont malheureusement été relayés par des journaux sans vérification de l’information (...) ces faits visent à saboter le travail fait par les responsables du CCA, depuis la nouvelle réforme», a noté Romaric Sako.
Il invite le gouvernement à diligenter une enquête afin de découvrir les "oiseaux de mauvais augure" cachés derrière la diabolisation du Directeur général Sanogo Malamine et ses collaborateurs. Pour le Réseau, il est avéré que des exportateurs sont derrière cette manipulation étant donné que ce sont eux qui ont fait la saisine. En sus, Il y a quelques jours, le président du conseil avait accusé «un cartel» constitué d’acheteurs et d’exportateurs de noix de cajou d’utiliser des moyens peu recommandables pour faire baisser les prix bord champ.
«Pour revenir au Conseil du coton et de l’anacarde, nous avons une dénonciation de la part d’un collectif du personnel. La saisine des exportateurs est récente et ne porte pas sur un problème de détournement de fonds. Le problème posé est la gestion de la sacherie export. Il n’a jamais été question au cours de cette réunion-là, d’une affaire de détournement de 5 milliards de Fcfa. Même cinq ou un nous n’en avons pas parlé », fait remarquer le secrétaire général de la structure de Seydou Diarra.
«Si cette déclaration est à saluer parce qu’elle vient de mettre fin aux allégations mensongères contre le CCA, il est à dénoncer les exportateurs et autres acheteurs qui se cachent derrière ces fausses accusations et d’indiquer qu’ils sont contre les intérêts des producteurs et la vision du chef de l’Etat ayant décidé d’octroyer 60% du prix aux paysans», ajoute un exportateur.
Le réseau des journalistes spécialisés en café-cacao et cultures pérennes appelle au retrait des agréments à tous ces exportateurs qui ont décidé de faire la rébellion contre les décisions du gouvernement et encourage la direction du Conseil coton et anacarde à travailler pour le bonheur des producteurs.
«Ce n’est pas en dénigrant les dirigeants des structures de régulation qu’on bâtira un pays émergent. Ce n’est pas l’exemple de l’Ivoirien nouveau. On attend plutôt des propositions nobles et concrètes de la part des exportateurs pour le progrès de la filière et non le contraire », indique le président du RJS CC. Selon lui, les anciens dirigeants de l’Autorité de régulation du coton et de l’anacarde n’ont pas intérêt à se rendre complices des exportateurs et acheteurs rebelles.
Sako invite par ailleurs les responsables des structures de régulation des cultures pérennes à former les journalistes pour pouvoir mieux exercer leurs activités. «Je lance donc un appel aux responsables du Conseil du coton et anacarde, du Conseil du Café-Cacao, aux responsables des secteurs de l’hévéa, du palmier entre autres de bien vouloir accepter de former les journalistes de mon réseau », conclue- t-il.
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