Si le manioc est massivement cultivé sur le globe, la Côte d’Ivoire s’enorgueillissait d’être le premier producteur mondial d’attiéké. Coup de théâtre : le continent noir pourrait perdre un nouvel atout concurrentiel...
Aaaah, l’Afrique… son tourisme… sa faune… ses diamants… son manioc. Même déshérité – ou injustement diabolisé sur bien des plans- le continent noir entend bien appuyer son développement promis sur ses atouts concurrentiels traditionnels. Et pourtant…
Que restera-t-il alors à l’Africain, s’il ne peut plus vanter ses gemmes ou ses fauves ? Ses menus exotiques ? Exotiques pour qui ? Pas pour les Chinois, manifestement. Ces derniers jours, l’information s’est répandue comme une traînée de poudre sur la lagune Ebrié : réputée premier consommateur africain d’attiéké, la Côte d’Ivoire ne serait plus le premier producteur mondial de ce couscous de manioc, celui-là même qui était effectivement en voie de pénurie, ces dernières semaines, en Afrique de l’Ouest.
Crime de lèse-majesté gastronomique : la première place reviendrait à la Chine, selon François Zako, promoteur ivoirien de plusieurs salons d’exposition.
Relayé par plusieurs médias ivoiriens, l’entrepreneur indique que l’Empire du milieu consacre désormais de grandes étendues de plantations à la racine tubérisée et qu’il a développé une technologie performante de transformation du manioc en attiéké.
Au sursaut d’orgueil ivoirien pourrait répondre un rappel historique : comme le maïs, la tomate ou le tournesol, le manioc est un don de… l’Amérique pré-colombienne à l’agriculture mondiale. Que l’Histoire concède au moins que l’invention de l’attiéké aura été une contribution ivoirienne.
Peut-on déjà, en plein Shangaï, siroter du tchapalo dans un allocodrome ?
in Jeuneafrique.com
NB : Le titre est de la rédaction
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