De nombreuses compagnies de transports interurbaines ont
abusivement augmenté les coûts de transport, sous le prétexte des mesures
barrières édictées par le Conseil National de Sécurité (CNS) contre la
propagation de la maladie à coronavirus. Et pourtant, le constat qui s’impose est
que les mesures de distanciation physiques ne sont nullement respectées. En
termes clairs, lesdites compagnies remplissent les cars comme avant la
pandémie.
Saisi par des organisations de défense des droits des
consommateurs et des particuliers, le ministère des Transports, selon un
communiqué qu’Ivoirematin a reçu copie, a organisé plusieurs rencontres avec
les transporteurs, dont la première s’est tenue le mercredi 12 juillet 2020.
« Au cours cette première réunion, le Ministre a marqué son
étonnement face à ces augmentations qui sont faites sans aucune concertation
avec les autorités gouvernementales et aucune information préalable de
celles-ci par les responsables syndicaux. Le Ministre a rappelé à cette
occasion, les efforts consentis par le gouvernement au profit du secteur des
transports, confronté aux conséquences financières liées à la pandémie de la
COVID-19 qui a touché notre pays dès mars 2020. Ces efforts du gouvernement ont
porté notamment sur la baisse des prix à la pompe du carburant, principalement
celui du gasoil, ainsi que la mise en place des fonds de soutien dont ont
bénéficié de nombreux gestionnaires d’entreprises de transport et de milliers
de travailleurs informels du secteur», peut-on lire dans ledit
communiqué signé du Directeur de cabinet Ahmed Diomandé.
Si cette initiative est à saluer, force est de constater que
le ministère n’a pas pris de mesures contraignantes pour enjoindre les transporteurs
à revenir aux coûts de tickets d’avant Covid 19. Ce d’autant plus que des
entreprises qui subissent les mêmes conséquences de la pandémie ont gardé leurs
prix habituels.
A lire le communiqué plus loin, le ministre des Transports
tout en saluant « le civisme des
entreprises qui ont maintenu les prix d’avant mars 2020 », a juste
déploré « l’attitude des celles qui, au mépris du contexte économique
actuel et des cadres de concertation existants, ont procédé à des augmentations
sans préavis». Avant de les exhorter « à revenir immédiatement
aux anciens tarifs conformément à l’engagement pris » le 6 août
dernier lors d’une autre rencontre à son cabinet.
Pour ne pas ce genre d’incivisme fasse école, le ministre se
doit de se montrer un peu plus ferme contre ceux qui abuse on ne peut plus des
usagers.
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