Son expérience personnelle liée à l'amélioration du climat des affaires de son pays qu'il a partagée a séduit plus d'un. Selon Kagamé, c'est dans la concertation et la mise en cause mutuelle qu'il a rendu l'environnement favorable à l'épanouissement des entreprises et à imposer le Rwanda comme un modèle de réussite.
"Il n'y a pas un bâton magique pour changer les choses, mais il faut vouloir faire quelque chose. Moi en tête et les ministres nous nous sommes assis pour voir comment changer les choses et impliquer tout le monde. Quand on sort de là il faut parler aux gens. Alors vous ne savez pas les centaines de fois que je parcours le pays. Je parle avec tout le monde de tout grade", a-t-il confié.
Puis de poursuivre: "Je m'assois avec les gens et nous échangeons parfois pendant 4h-5h. On s'accuse parfois mutuellement. Ils me disent 'mais Président vous avez promis ça et vous n'avez pas réalisé.' Je leur explique pourquoi je n'ai pas pu réaliser et je m'excuse. Ainsi on se comprend et on avance".
Aux entreprises privées, il leur a demandé de sortir de leur zone de confort. "N'ayez pas crainte d'essayer quelque chose de nouveau. Vous connaissez la routine et vous savez ce que cela vous procure. Il faut essayer quelque chose d'autres", a-t-il conseillé.
En retour, pour lui, l'Etat doit se montrer bienveillant envers le secteur privé en se mettant à la place de celui-ci.
"Quelquefois l'État doit se mettre à la place du secteur privé et chausser ses bottes. Il faut se dire si j'étais secteur privé qu'est-ce que j'allais demander au gouvernement de faire. Après ça, il faut se retrouver, se remettre en cause les uns les autres et faire le suivi. On verra ce qui a été fait et ce qu'il y a à parfaire. Ça doit être un exercice permanent", a laissé entendre Paul Kagamé.
Démarré ce lundi 14 octobre, la CGECI Academy 2019, s'achève demain mardi 15 octobre.
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