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Economie

Construction du 4e pont d’Abidjan : Des actions de protestation annoncées

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Des déguerpis du projet de construction du 4e pont d’Abidjan annoncent un sit-in éclaté, le jeudi 20 septembre 2018, dans les mairies de Yopougon, Attécoubé et Adjamé.

« Depuis la semaine dernière, la directrice de l’encadrement des établissements privés a commencé une tournée dans les écoles impactées pour demander aux fondateurs d’arrêter d’inscrire les élèves. Face à cette catastrophe éducative, nous lançons un appel aux parents d’élèves des trois communes (Adjamé, attécoubé et Yopougon). A partir du jeudi (demain, ndlr), nous ferons des sit-in dans les différentes mairies pour que ces maires soient saisis du dossier. Nous demandons aux parents d’élèves, aux écoles impactées de se mobiliser pour dire non à cette injustice », a indiqué Sylla Sékou, président de l’Ong « Colombe ivoire ». Il a lancé cet appel, le mardi 18 septembre 2018, à Yopougon. Puis, Sylla Sékou a fait ce plaidoyer : « Nous demandons de laisser les populations tranquilles. Après les examens de fin d’année, les gens vont libérer les emprises du pont ».

Pour sa part, Yacouba Traoré, fondateur du groupe scolaire Sainte Adjoua Fadette, a exprimé ses inquiétudes relativement à cette affaire. Il a fait remarquer, au cours d’une visite que nous avons effectuée dans son établissement à Yopougon, que c’est en 2006/2007 qu’il a obtenu l’autorisation de création de cette école qui compte 2000 élèves et 90 travailleurs (enseignants et personnel administratif).

« Nous n’avons pas été informés de ce que nous sommes impactés par la construction du 4epont. Mme Ogou est venue nous dire qu’initialement, on n’était pas impacté, selon le premier plan. Mais, selon le second plan, nous sommes impactés. Je demande ce plan, on ne me le donne pas. Selon elle, l’Ageroute aurait écrit à notre ministère pour l’informer de la situation », a-t-il souligné. M. Yacouba a fait savoir que le 4 septembre 2018, avec d’autres fondateurs d’écoles de cette localité, ils ont été informés, verbalement qu’ils sont touchés par la construction du pont. Donc, ils doivent quitter.

« Les jours qui ont suivi, une délégation est venue nous voir pour nous demander de ne plus faire d’inscription. De voir à côté si on peut avoir des établissements pour abriter nos élèves. On ne nous donne pas le temps de faire ce qu’ils ont demandé, on envoie toujours des gens pour nous dire : il faut arrêter les inscriptions. Qu’est-ce que je fais de mon personnel ? J’ai près de 90 pères de famille qui travaillent là. On ne me dit rien. Et, c’est par les-on dit que j’apprends qu’ils sont en train de chercher des écoles pour donner à mes élèves. Nous demandons de nous laisser fonctionner jusqu’à la fin de l’année. Après, ils pourront venir nous recenser, nous évaluer et nous dédommager », a-t-il plaidé.

Issa Ouattara, coordonnateur du projet que nous avons joint par téléphone a exhorté ces acteurs du système éducatif à garder leur sérénité. « Nous avons eu une séance de travail avec le ministère de l’Éducation nationale, leur tutelle. Qu’ils gardent leur calme. Le ministère va les appeler. Notre objet, c’est comment sauver l’année scolaire et dédommager tous ceux qui sont dans l’emprise du projet », a-t-il rassuré.

Déviation. Suite à la conférence de presse animée par le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, la veille, le 17 septembre, la chefferie d’Adjamé-village a réagi, mardi. « Nous disons que le problème n’est pas résolu. 68 maisons, c’est combien de familles qui vont être déplacées. ? Nous ne sommes pas sortis de l’auberge. Nous nous attendions à une rencontre avec le ministre de l’équipement et de l’entretien routier suite à notre visite à son cabinet. 68 maisons, on va indemniser, faire ceci ou cela, c’est bien. Mais, ça ne résout pas notre problème », a souligné Clément Lagouan, au nom de la notabilité de ce village. C’était au cours d’une conversation que nous avons eue, hier, au siège de la chefferie. Il a clairement exprimé les attentes de cette communauté villageoise. «  Nous demandons la déviation de cette voie. On nous parle du tracé. Nous cherchons à voir les documents, les tracés initiaux, comment ça été fait. En sus, nous avons fait des propositions de déviation. Et, ce sont des propositions au moindre coût. D’un point A à un point B, ça peut être une ligne droite ou une courbe. C’est parce que nous n’avons pas discuté effectivement et efficacement que nous sommes à nous disputer », s’est-il convaincu.

Au moment où nous quittions ce village, nous avons observé la présence de nombreuses délégations venues des différentes communautés Atchan. On parle de consolidation d’un front de solidarité. Rappelons qu’au cours d’une conférence de presse, le chef du gouvernement a indiqué que ce village ne sera pas rasé. Seuls 68 habitations seront impactées.

 
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