L’économie ivoirienne se maintient. Sa croissance est stable, selon le dernier rapport de la Banque mondiale qui prévoit un taux de croissance de 7,2% en 2019 contre 7,4% en 2018. Mais plusieurs risques planent toutefois sur cette économie.
La croissance à plus de 7% qui fait la fierté des autorités depuis 2012 devrait se maintenir à condition « que l’économie ivoirienne ne subisse pas de chocs extérieurs majeurs et que l’environnement politique reste apaisé à l’approche de la présidentielle de 2020 », estime la Banque mondiale dans son rapport intitulé « Au pays du cacao, comment transformer la Côte d'Ivoire ».
D’autres indicateurs sont au vert : une inflation faible à 0,3% en 2018 et un déficit budgétaire à 4% et en baisse. L’objectif des 3% exigés par l’UEMOA pour intégrer la monnaie unique l’an prochain est à portée de main.
La Banque mondiale pointe toutefois plusieurs problèmes. Problème de mobilisation des recettes fiscales, en particulier la TVA. Et puis l’économie ivoirienne est encore très dépendante du secteur agricole (21,5% du PIB), secteur dont la croissance a fortement ralenti l’année dernière.
La fluctuation des marchés, le changement climatique font donc peser de lourdes menaces sur cette économie ivoirienne, tout comme le risque terroriste et l’incertitude autour des possibles troubles liés au processus électoral à venir.
« Cette possible dégradation de l’environnement politique pourrait aussi conduire les opérateurs privés à ralentir leurs investissements », note le rapport. Pour l’instant, ce n’est pas le cas puisque les investissements directs étrangers sont en hausse en 2018. « Ces risques politiques pourraient être exacerbés par le partage relativement limité des fruits de la croissance », ajoute la Banque mondiale. Selon les dernières statistiques disponibles sur la question et datant de 2015 : 46% des ivoiriens vivent sous le seuil de pauvreté.
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