Les transformateurs locaux sont à la recherche de 60,000 tonnes de noix brutes de cajou afin d’atteindre leurs objectifs d’approvisionnement et assurer l’activité normale des usines qui tournent en sous capacité, ont déclaré Jeudi, les industriels après une réunion avec le ministre de l’agriculture et le régulateur du secteur, le conseil coton anacarde (CCA).
Début Avril, le ministère de l’agriculture et du développement rural a suspendu pour une période indéterminée, les achats et les exportations de noix brutes de cajou en dehors des transformateurs.
Malgré cette mesure qui aurait dû permettre aux usines locales d’acheter les quantités nécessaires, l’objectif n’a pas été atteint puisque la saison de cajou tire à sa fin et que les sociétés d’exportation avaient déjà achetées presque tous les volumes disponibles auprès des producteurs et des acheteurs indépendants.
« Nous avons eu une rencontre hier Mercredi avec le ministre de l’agriculture et le CCA et le constat était assez clair que la mesure de suspension des exportations et des achats de noix brutes n’a pas été un succès. Nous avons toujours besoin de plus de 60,000 tonnes de noix pour tourner et sécuriser nos activités » a déclaré le directeur d’une société de transformation qui a participé à la rencontre.
« quand La mesure de suspension a été prise parce que les sociétés d’exportation avaient déjà achetées toutes les noix de cajou disponibles. Le problème est toujours la et pas résolu », a reconnu un autre directeur d’une autre société de broyage.
Selon le ministère de l’agriculture et du développement rural, les sociétés d’exportation qui disposent de stocks , ont consentis à ne vendre que 30,000 tonnes de noix brutes de cajou aux transformateurs locaux. Pour le ministère de l’agriculture, il est vital que les transformateurs locaux disposent de noix brutes pour poursuivre leur activité et cherche par tous les moyens à trouver une solution durable.
« Malheureusement notre mesure n’a pas permis de régler ce problème et les sociétés d’exportation sont disposer à vendre 30,000 tonnes aux transformateurs. C’est bien même si c’est insuffisant » , a expliqué une source au ministère de l’agriculture.
Selon les transformateurs locaux qui sont affirment être intéressées par cette offre, le problème réside au niveau du prix de vente des noix brutes de cajou qui s’avèrent être plus chères que les prix actuels pratiqués à l’entrée des usines à l’intérieur et dans les ports.
Les transformateurs dénoncent des tarifs exorbitants et prohibitifs qui rendront encore plus chers les produits finis.
A défaut de pouvoir imposer le prix du barème officiel du CCA, les transformateurs demandent au CCA que le prix d’achat actuels du marché entrée usine, soit appliqué pour toutes les transactions afin de garantir une saine concurrence entre opérateurs.
«Le Prix de vente demandé par les exportateurs a abidjan et a San Pedro ou se trouvent les stocks, est de 455 fcfa soit 500 fcfa rendu à Korogho ou 485 FCFA rendu bouake ou se trouvent les usines de transformation », affirme un troisième directeur d’une société de transformation instaurée a Korogho, dans le nord du pays.
« Ces prix sont donc de 95 a 115 fcfa / kilo plus chers que le prix du marché a Korhogo et 80 a 100 fcfa plus cher que le prix du marché a Bouaké. Qui va payer ce surcout que les exportateurs exigent? » , s’interroge un quatrième transformateur basé à Yamoussoukro dans le centre du pays.
Plusieurs sociétés d’exportation ont dit à Reuters qu’elles ne baisseront pas les prix de ventes puisqu’elles sont à la limite du prix de vente à perte.
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