Une réunion tenue à Abidjan entre les autorités de régulations nationales du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée a débouché, lundi, sur la signature d’un protocole d’accord sur les principes de base pour la mise en œuvre du « free roaming d’ici au 31 mars 2017 au plus tard ».
Une première en Afrique de l’ouest.Le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Burkina Faso et la Guinée viennent de poser les jalons de la mise en œuvre prochaine du « free roaming » (gratuit) qui va permettre aux ressortissants de ces pays, à travers un réseau unique, d’appeler et d’être appelés dans tous les pays membres au tarif local sans taxes d’itinérance. Le protocole d’accord pour l’effectivité de cette initiative a été signé, lundi, par les autorités de régulations nationales de ces 5 pays en réunion à Abidjan. Cet accord oblige les pays signataires à basculer dans le « free roaming » au plus tard le 31 mars 2017.
Mais préalablement, les 5 pays sont soumis au respect d’un certain nombre de principes de base listés dans le document. Il s’agit de la validation du protocole d’accord par le ministre en charge des télécommunications de chaque partie ; l’échange d’informations tarifaires et techniques entre les autorités de régulation ; la mise en place, dans chaque pays, d’un comité national technique piloté par l’autorité de régulation et comprenant l’ensemble des opérateurs ainsi que l’autorité gouvernementale en charge des télécommunications ; la mise en œuvre de la gratuité de la réception d’appel pour les usagers en roaming ; la facturation des appels des abonnés en déplacement au tarif local dans le réseau du pays visite?.
Marché commun
Mais également de l’orientation des tarifs de location des capacités internationales vers les coûts ; la suppression de toute surtaxe sur le trafic international entrant et en mode itinérance entre les pays ; l’orientation des tarifs de terminaison internationale vers les coûts; la mise en place d’un comité de gestion de fraude entre les pays ; l’obligation de fiabiliser l’identification des abonnés aux services de téléphonie mobile afin de renforcer la lutte contre la fraude et enfin l’évaluation avec présentation d’un rapport aux autorités gouvernementales des pays, au plus tard le 31 juillet 2017.
La mise en œuvre du « free roaming » découle de la volonté d’intégration des pays de l’Union africaine autour d’un marché commun dans le domaine des télécommunications et des Tic. Cela, conformément aux Actes Additionnels de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) et surtout à l'engagement des chefs d’Etat à renforcer la cohabitation et la promotion d’un marché commun en adéquation avec la vision de l’Alliance Smart Africa à laquelle les pays sont parties prenantes.
En effet, lors de la réunion de Kigali du 18 avril 2016, les Autorités de régulation nationales ont adopté un cadre de télécommunications régional dénommé « Réseau africain unique », en réponse aux décisions prises lors de la 3ème réunion du Conseil d’Administration « Smart Africa » tenue à Addis-Abeba, en Ethiopie le 31 janvier 2016. La Smart Africa Alliance est née en 2013, lors du Transform Africa Summit qui s’est tenu à Kigali au Rwanda. Elle compte une quinzaine de pays membres d’Afrique de l’Ouest, du Centre et de l’Est.
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