Le directeur du Conseil du coton et de l’anacarde, Dr Adama Coulibaly, a annoncé, en marge de l’atelier bilan de la campagne 2017, que son équipe travaille sur la fuite de la noix de cajou vers les pays limitrophes de la Côte d’Ivoire et mettra bientôt des mesures en œuvre pour faire régresser progressivement le phénomène.
Se prononçant sur cette question devant la presse, mardi à Bouaké, il a annoncé qu’il entreprendra des campagnes de sensibilisation qui impliqueront la mobilisation des autorités préfectorales, de toutes les forces de défense et de sécurité ainsi que les acteurs de la filière. Ces campagnes, a-t-il ajouté, seront suivies de répression, si nécessaire.
«Je suis convaincu qu’un Ghanéen ne peut pas rentrer en Côte d’Ivoire, opérer dans les champs, acheter des produits et repartir au Ghana sans la complicité d’un certain nombre d’Ivoiriens et sans qu’ils ne puissent relayer son action sur le terrain», a fait remarquer Dr Coulibaly, insistant sur la nécessité de l’implication des producteurs dans la lutte contre ce fléau.
Pour sa part, le président de l’Union des sociétés coopératives de cajou du district du Denguelé, Camara Amara, a abondé dans le même sens en soulignant que l’Etat seul ne peut pas réussir à empêcher la fuite des produits, même pas avec la sensibilisation. Au titre des stratégies à adopter, il a énoncé la mise en place d’une organisation des producteurs pour bloquer les camions en transit frauduleusement vers ces pays limitrophes.
Quelque 481 milliards FCFA ont été distribués aux producteurs d’anacarde pour une quantité globale de 673.236 tonnes de noix de cajou commercialisées au titre la campagne 2017. Ce résultat satisfait à près de 95% l’objectif de cette campagne estimé à 715.000 tonnes.
Au titre des réformes implémentées dans la filière depuis 2014, l’on note l’amélioration des conditions de la commercialisation extérieure traduite par la mise en œuvre des restrictions à l’exportation des noix de cajou, le renforcement des conditions d’agrément des exportateurs, l’identification de tous les magasins de stockage pour l’exportation et l’institution d’une sacherie export, distincte de la sacherie brousse.
Economie
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