« Economie nationale, de la résilience à la croissance globale : quel apport pour le secteur privé en régions ». Tel était le thème du panel de Haut niveau des Journées nationales des chefs d’entreprises (JNCE) 2021 qui a eu lieu à Aboisso le vendredi 24 septembre. Intervenant à cette tribune, le ministre de la Promotion des PME, de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur Informel, Félix Anoblé a reconnu que les Petites et moyennes entreprises (PME) qui sont en régions sont fragiles. A l’en croire, leur fragilité s’est empirée avec l’avènement de la pandémie du coronavirus.
« L'importance des PME dans le tissu économique est reconnu. Néanmoins les PME sont exposées à des risques et des défaillances quand elles ont moins de 5 ans. Ainsi leur capacité de résilience en temps de crises est problématique. Si les PME sont fragiles, celles des régions le sont encore plus car elles ne bénéficient pas de la même attention que celles d'Abidjan. Et la pandémie du coronavirus a encore davantage fragilisé ce secteur », a-t-il dépeint.
Pour permettre aux entreprises de faire face à cette crise sanitaire, l’Etat de Côte d’Ivoire a mis en place un fonds de soutien. Cependant, Félix Anoblé a confié que très peu de PME osent solliciter ledit fonds. Et pour cause, la majorité d’entre elles sont dans l’informel.
« Le gouvernement a mis en place un fonds de 150 milliards pour soutenir les PME, mais peu d'entreprises les sollicitent. C’est devenu comme les résultats du bac. Quand on dit candidats approchés ça recule. Les entreprises ne sont pas formellement constituées. Vous verrez par exemple une entreprise, le compte de banque porte le nom du propriétaire, la facture CIE est au nom de sa femme. Il n’y a aucun tableau de bord pour voir l'avancement de l'entreprise. Conclusion, le taux de mortalité des PME est très élevé. Le taux de PME qui dépasse plus de trois ans est très bas », a-t-il regretté.
Par ailleurs, le ministre Félix Anoblé a tenu à faire savoir qu’opérer dans l’informel n’est autre que de la tricherie.
« Pour faire simple, quand tu es dans l'informel, à Yopougon on dit que tu es un tricheur. Mais il n'y a pas que les PME qui trichent. Il y a de grandes entreprises qui sont aussi de gros tricheurs », s’est-il voulu véridique.
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