La 3e édition des Journées de la Fonction publique qui se tient du 19 au 23 juin a enregistré la participation du ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, qui a prononcé la conférence inaugurale, ce lundi à la maison de la culture de Treichville, suite à l’ouverture des travaux qui s’est déroulée à l’auditorium de la Primature. Il a entretenu les fonctionnaires et les élèves fonctionnaires sur le thème : « Management de de la transformation du service public : cas du Ministère du Budget et du Portefeuille de l’Etat ». Il est d’avis avec la Ministre de la Fonction publique, Anne-Désirée Ouloto, qui a affirmé qu’il importe d’anticiper les changements, d’adopter une approche inclusive, et repenser les politiques et pratiques, afin de répondre aux besoins des populations.
A travers les différentes réformes mises en œuvre au sein de son département ministériel, qui a une mission de mobilisation des ressources douanières et fiscales, d’efficience des dépenses publiques et d’optimisation de l’action publique, Moussa Sanogo a montré combien la qualité du fonctionnement du service public est fondamental dans une économie moderne. Il a martelé qu’aucun résultat ne peut être atteint sans des fonctionnaires de qualité, imprégnés de bonnes valeurs et qui ont une claire idée de leur rôle et de leur importance.
« Si vous n’avez pas une administration performante, il est illusoire de penser que vous pouvez avoir un secteur privé qui peut être dynamique et créer suffisamment de richesses », a affirmé le ministre du Budget, soulignant que pour avoir un service public efficace, il y a un certain nombre de mesures à prendre. « Il faut avoir des procédures, des modes opératoires, qui soient modernes, qui permettent d’accélérer la célérité de l’action, et in fine, de produire des richesses », a précisé Moussa Sanogo.
Ce sont ces recettes qu’il a appliquées au niveau des différentes missions du ministère du Budget et du Portefeuille de l’Etat, à travers des réformes qui ont permis d’imprimer une relative célérité, plus d’efficacité et d’efficience dans l’exécution des tâches ; de sorte que la valeur ajoutée s’accroisse et que la richesse créée soit plus grande et suffisante pour tous.
Programme par programme, il a décliné les réformes mises en œuvre. Ainsi, il a évoqué entre autres, au niveau de l’Administration générale, le Système d’information décisionnel du contrôle financier (SID-CF), le basculement depuis le 1er janvier 2020 au budget-programmes, dont le principe de base est de veiller à la redevabilité. Il a cité également la mise en place Système intégré de gestion des opérations budgétaires de l’Etat (SIGOBE), qui enregistre plus de 10.000 connexions et plus de 80.000 lignes budgétaires traitées au quotidien, et le portail e-fournisseur qui offre la possibilité aux prestataires de l’Etat de savoir, en temps réel, à quel niveau se trouve leurs dossiers.
Concernant la fiscalité intérieure, on note la plateforme e-impôts, l’administration digitalisée de la TVA qui a permis à l’Etat de réaliser des gains de l’ordre de 7,9 milliards Fcfa en 2022, la digitalisation du contrôle fiscal, Télé-liasse, etc. En matière douanière, retenons le déploiement de la vidéosurveillance aux frontières et de scanners un peu partout, à Noé, à Takikro, Ouangolo, aux différents ports et aéroports…
La mise en œuvre de ces réformes a entraîné l’amélioration des recettes douanières, le taux de réalisation est 101,6% pour un objectif de 98% ; et pour la mobilisation des recettes fiscales intérieures de l’Etat, le taux est de 98,2%, légèrement au-dessus de l’objectif de 98%. Concernant le portefeuille de l’Etat, les actions entreprises ont permis d’améliorer le rendement des entreprises publiques dont le résultat net cumulé a été multiplié par 5 entre 2019 et 2021, passant de 15,4 milliards Fcfa à 60 milliards Fcfa.
Abidjan.net
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